CAMEROUN : AUCUNE FEMME DELEGUEE DU GOUVERNEMENT REGARDS DIVERGENTS DES LEADERS D’OPINIONS

Au moment où l’on supprime les communautés urbaines au profit des mairies de la ville, il n’y a jamais eu de femme déléguée du gouvernement sur les 14 que compte notre pays.

La question sur cette importante disparité a été posée à certaines femmes de la scène politique ainsi qu’à celles membres de la société civile et les réponses sont divergentes.

Selon l’honorable Marlyse Douala Bell, le problème d’inégalité n’est plus à démontrer, l’accès des femmes aux postes de haute prise de décision est balisé d’une multitude de freins.
« Les freins culturels qui prennent racines sur des traditions rétrogrades mais fortes, les freins sociologiques et psychologiques qui limitent le viviers des femmes prêtes à mener les batailles farouches incontournables pour arriver à sortir la tête de l’eau et briser le plafond de verre » a-t-elle énuméré. Elle estime que le niveau scolaire des femmes, le choix des filières ainsi que les maternités sont pour beaucoup dans cette restriction des femmes dans la sphère du pouvoir au Cameroun.

Maître Alice Nkom quant à elle, soutient que le problème ne se réduit pas au sexe, mais au partage de valeurs que nous devons avoir. Elle pense que les femmes n’ont pas besoin d’une quelconque nomination pour accéder au poste de délégué du gouvernement, à partir du moment où elle deviendra l’esclave de la personne qui l’a nommée. « Une fois qu’on vous a nommé et que vous oubliez de servir le peuple pour servir la personne qui vous a nommée, que vous soyez femme ou homme que gagne le peuple ? » interroge l’avocate. Pour elle, qu’il y ait les femmes déléguées du gouvernement, rien ne changera. Il faut promouvoir la femme, l’aider à devenir qui elle est, développer ses capacités, lui donner la possibilité de s’exprimer, et d’entreprendre.


Assemblée nationale

Le code général de la décentralisation adopté par l’Assemblée Nationale ce jour, nourrit des polémiques et crée même des divisions au sein des familles.

Une polémique injustifiée d’après Marlyse Douala Bell, si l’on s’attarde sur le problème ethnique. Pour elle, il s’agit plutôt d’un gène discriminant dont souffre l’ensemble des populations camerounaises. « Je vous signale que moi-même vient d’être atteinte par la discrimination de mes  » maris » qui estiment que je ne suis pas une autochtone du Canton Bell. Et que de ce fait, je n’ai pas qualité pour porter la voix du Canton Bell » déplore la députée de la nation.

 

Rachèle KANOU

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