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CORONAVIRUS-APPROVISIONNEMENT: DE NOMBREUSES FEMMES OPTENT POUR DES ALIMENTS SECS

Au moment où le nombre de cas infectés au covid-19 va croissant au Cameroun, certaines femmes cherchent des moyens pour bien nourrir leur famille en cas de confinement général.

Si l’Etat du Cameroun optait pour cette mesure dans la lutter contre cette pandémie, s’approvisionner en aliments frais serait du gaspillage selon de nombreuses femmes. Elles préfèrent les produits alimentaires conservables à sec.

«C’est vrai que je n’ai pas de moyens financiers pour faire des achats mensuels, mais le conseil que je donne aux femmes c’est d’acheter beaucoup de tubercules qu’elles pourront soit poser dans un coin de la maison ou mettre sous la terre, écraser le maïs, le foufou, les arachides et conserver chacun dans un sceau bien fermé. On peut même sécher les légumes verts », conseille dame marie. Rencontrée ce jour, au marché New Deido, cette dame nous confie qu’il est important de privilégier les produits qu’on peut conserver à sec et pendant des mois sans inquiétude.

Un point de vue que partage Chantale Ngueffo. « J’ai acheté le riz il y a deux semaines parce qu’on disait qu’on ne doit plus sortir de la maison, j’ai acheté un sceau d’arachide que j’ai écrasé. Au moins avec ça les enfants ne peuvent pas manquer de quoi manger, parce que ça ne se gâte pas comme ce qu’on prend le risque de conserver au frigo », argue Chantale.

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«Si cette maladie persiste et qu’on soit obligé de rester à la maison, je dois acheter le maïs, le haricot, des épices, le poisson sec, bref des choses qui ne pourront pas pourrir » ajoute Chantale. Elle n’a pas manqué de décrier la surenchère et la montée des produits contrefaits sur le marché. «Je tiens à préciser ici que les prix ont trop augmenté, j’ai acheté 25 kg de riz à 15000f au lieu de 11000f comme avant et on m’a même trompé que c’était le riz parfumé, c’est à la maison que j’ai découvert la catastrophe».

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La mesure de confinement total pourrait être difficile voire inacceptable chez certaines personnes. «Si on m’impose le confinement il faut aussi qu’on me donne à manger. Je vends avant d’acheter ce que mes enfants doivent manger, donc si je ne sors pas de la maison, nous mourons de faim. Hier le marché était fermé on a eu de la peine à se nourrir du simple tapioca », indique une autre femme. Cette veuve et mère de 4 enfants est commerçante au marché double balle dans l’arrondissement de Douala 5ème.

Rachèle KANOU

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