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CORONAVIRUS AU CAMEROUN : UNE FEMME ECHAPPE A DE FAUX AGENTS DU MINSANTE

Après l’alerte lancée par certaines victimes ayant subi des cambriolages surréalistes, c’est au tour d’une journaliste d’en être confrontée.

Dans sa tribune publiée ce mercredi 13 mai, Maimounatou Bourzaka raconte l’angoisse qui l’a frappée après le coup de fil d’un supposé agent du ministère de la santé publique. «Selon mon interlocuteur, il était chargé de me suivre personnellement car j’ai été en contact avec une personne atteinte du coronavirus.», nous raconte-t-elle.

L’homme lui demande son adresse sous prétexte qu’il est urgent pour lui de la rencontrer. Etant sur le point de se rendre sur son lieu de service, il la déconseille d’y aller car elle devrait très vite être mise en quarantaine. Mainoutanou finit par attendre à la maison, sous la contrainte d’une pluie battante.

L’inconnu apparait donc finalement, sans équipement particulier, avec un accoutrement qui laisse interrogateur. «A ma grande surprise, il était venu étant débraillé et à pied. Il n’avait ni combinaison, ni gants, ni thermomètre. Ça m’a d’abord intriguée. C’est vrai que l’habit ne fait pas le moine, mais c’est à travers l’habit qu’on reconnaît le moine. Après une série de questions, il a déclaré travailler au centre de santé de Nkolndongo, en qualité de  » traqueur du covid-19 », narre la journaliste.

www.griote.tvMaimounatou Bourzaka (dessin)

Face à cette situation, multiple questions lui taraudent l’esprit, entre autres comment il a obtenu ses coordonnées, l’homme répond qu’il les a obtenues du ministère de la santé. Bref elle reste sceptique, mais répond tout de même aux questions de l’inconnu. « » Vous toussez, vous avez mal à la gorge… » puis, il s’en est allé en me promettant de revenir demain avec une note à remettre à mon employeur pour ma mise en quarantaine. Affaire à suivre.», relate Maimounatou.

Tout cela a l’air cohérent, car ça semble être la procédure habituelle. Mais dès que l’homme quitte son domicile, Mainounatou compose le 1510, numéro vert de prise en charge de la covid-19. «ils m’ont affirmé que j’avais à faire à un arnaqueur et qu’il y aurait une  » faille dans la cellule de gestion de la crise ».».

Jusque-là l’inconnu ne s’arrête pas, nous dit la jeune dame «Quelques minutes après, c’est le fameux « point focal covid-19 Nkolndongo » qui m’appelle pour me dire qu’on envoyait une équipe me faire des prélèvements à la maison (avec insistance). Quand je lui fais savoir que je ne peux être à la maison, il m’a raccroché au nez et personne ne m’a plus rappelée.».

En commentaire sous sa tribune, plusieurs internautes pensent que Maimounatou Bourzaka a échappé à un cambriolage, car le mode opératoire ressemble à ce que vivent les populations ces derniers jours.

Chantal Mveng

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