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CORONAVIRUS : LES FEMMES VIDENT LES ETALS POUR SE RAVITAILLER

L’heure est à la prévoyance pour ces femmes qui s’empressent de garnir leurs greniers face à la menace du covid-19.

De nombreuses femmes affluent les lieux d’approvisionnement. Elles veulent acquérir les denrées de première nécessité pour anticiper une éventuelle pénurie. Le riz, le poisson, la viande, les huiles végétales, les pâtes alimentaires ainsi que les vivres frais sont les plus prisés.

Les rayons de certains supermarchés se vident avec rapidité, le coronavirus incitant les ménagères à doubler voire tripler les provisions en ce temps de confinement.

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Contrairement aux supermarchés dont les prix sont inchangés, dans certains marchés, les commerçants se font les plus gros chiffres d’affaire en augmentant drastiquement les prix.

«Le cageot de tomate qui hier coûtait 4000f, coûte aujourd’hui 9000fcfa et on n’en trouve même pas. Tout a augmenté ! Je viens d’acheter la tomate à l’instant, un cageot à 9000f. Or il y a quelques jours il était à 4000f». Nous confie une dame venue faire des emplettes au marché des vivres frais à Sandaga, Douala. Les femmes font la queue pour se ravitailler et les marchés voient partir les vivres.

En moins de deux jours, les légumes sont rares au marché Sandaga. Les prix ont augmenté, le filet d’oignon par exemple en quelques jours a été revu à la hausse voire 8000f de plus. Abdoulkarim vendeur d’oignon nous apprend que le filet qui coutait 22 000cfa la semaine dernière, vaut désormais 30 000fca.

Le sac de riz de 50kg quant à lui, a augmenté d’au moins 1000f sur le prix déjà élevé, tel que ressenti par les ménagères depuis 2018. «Ça coûtait 17000f hier, maintenant c’est à 18000f et demain ça va encore augmenter. Franchement ça ne sert à rien d’hausser les prix, ça n’a rien à voir avec les mesures prises» déplore dame Sona venue faire ses achats.

Les prix continuent de s’accroitre malgré la sortie du ministre du commerce qui essaie tant bien que mal de rassurer. «Notre pays est à l’abri en tout cas d’une pénurie des produits de grande consommation pour les trois prochains mois. Il n’y a aucune inquiétude à se faire».

Au sujet de la ruée vers le riz avec l’inflation comme effet collatéral, il poursuit en disant « Nous consommons une moyenne de 45.000 tonnes de riz à peu près par mois à l’importation. A la date d’aujourd’hui, nous avons à peu près 200.000 tonnes de riz pour une consommation de 45.000 tonnes par mois… nous sommes couverts à minima sur 03 mois, je ne compte pas les cargaisons qui sont en mer. …nous sommes paré à toute éventualité en ce qui concerne l’alimentation des camerounais».

Des propos du ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana lors d’une interview accordée à la chaîne nationale le lundi 16 mars 2020. Mais ces déclarations restent lettre morte face à certains commerçants. Ils n’hésitent pas à se remplir les poches en haussant les prix sous prétexte de l’arrêt des importations, dû au COVID-19.

Alimatou CECENI (Stagiaire)

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