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CRISE ANGLOPHONE : CONSTERNATION SUITE AU MASSACRE DE NGARBUH

Depuis samedi, des messages d’indignation envahissent la toile, suite à la mort des femmes et enfants dans le département du Donga-Mantung, région du Nord-Ouest.

D’après le chef du bureau de la coordination des Affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU, 22 civils ont été tués dont 14 enfants et des femmes. James Nunan précise d’ailleurs que parmi les enfants, figuraient «11 filles et neuf âgés de moins de 5 ans, une mère enceinte et deux femmes qui portaient leur bébé».
Les populations sur le terrain accusent les soldats, arrivés dans le village Ntumbo le 14 février pour une expédition punitive, liée à une raison qu’elles ignorent.

www.griote.tv  Maison incendiée

Du côté de l’armée, deux communiqués ont été publiés ce jour. L’un signé de Fregate Atonfack, chef de la division communication au Mindef et l’autre du ministre délégué en charge de la défense, Joseph Beti Assomo.

Ces sorties réfutent chacune l’implication des forces de sécurité dans ces tueries. Soit un démenti formel qui indique «des allégations mensongères» mais reconnait tout de même dans le premier communiqué «un malheureux accident, conséquence collatérale des opérations de sécurisation en cours dans la région». La seconde prise de parole est plus encadrée et parle de «malheureux montage sur les opérations de sécurisation en cours dans la région». Ajoutant que les forces de défense en opération de «reconnaissance ont été prises à partie par des terroristes sécessionnistes ayant transformé une des habitations de la localité en place forte, véritable base logistique de marchandises illicites, d’armements et de munitions», affirme Joseph Beti Assomo.

Point commun entre les deux communications : «un incendie qui s’est déclaré dans la fortification des terroristes installés dans la même habitation, provoquant des explosions avant de se propager dans les habitations voisines.». Le bilan de l’armée fait état de 5 victimes dont une femme et 4 enfants.

www.griote.tvDame présentée comme rescapée

Un peu plus tôt ce matin, certains internautes déclaraient que cette information sur Ngarbuh était issue d’une propagation de fake news, d’ailleurs une femme a été présentée sur les réseaux sociaux comme étant une rescapée du drame.

Mais sur la toile, c’est l’indignation collective, «on demande que justice soit rendue», peut-on lire sur certaines publications ou encore «Je suis Ngarbuh, Stop à la violence». Ce soir, le cyberespace s’est assombri avec des tableaux noirs, pour interpeller les consciences.

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Les organismes de défense des droits des femmes sont montés au créneau pour demander l’arrêt de cette guerre dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest qui, depuis 2016, continue de tuer des innocents. Kah Walla pour sa part déclare que le gouvernement devra rendre gorge de la vie de ces enfants considérés par l’armée comme de «simples dommages collatéraux ».

La situation de Garbuh vient s’ajouter au bilan déjà lourd de 3000 morts, selon les ONG internationales, tombés lors des affrontements entre forces de sécurité et groupes armés sécessionnistes.

Clarence YONGO

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