Fame Bunyui Ayisse journaliste en service à la CRTV Buéa, enlevée samedi dernier, puis libérée tard dans la nuit de dimanche a été victime de violences.
Selon The Guardian Post, une vidéo a fait surface après son enlèvement, montrant les kidnappeurs de la jeune dame menaçant de la tuer, si sa famille ne payait pas la rançon exigée. Le montant de ladite rançon demandée par les ravisseurs était de 10 millions de francs cfa. Jusqu’ici on ignore si cet argent a été versé ou pas.
Dans la vidéo à laquelle nous n’avons pas eu accès, la victime a été confrontée à des actes décrits par nos confrères comme de la «torture, du harcèlement et des mauvais traitements.».
En effet, Fame Banyui Ayisse a été enlevée le samedi 14 mars par des inconnus devant sa résidence à mile 18 Buéa dans la région du Sud-Ouest, les premiers soupçons pesaient sur les groupes armés séparatistes. Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) a condamné cet acte et exigé sa libération immédiate, car la pratique du journalisme n’est en rien un crime. C’est d’ailleurs la raison d’être du hashtag #JournalismIsNotAcrime, utilisé pour la circonstance.
Aujourd’hui, les groupes armés séparatistes disent n’être pas les auteurs de cet autre kidnapping qui arrive après celui de Mary Namondo, bénévole de la radio Bonakanda toujours dans le Sud-Ouest, c’était en 2019. Des hommes armés avaient fait irruption à la radio, ils avaient mis le feu dans certaines pièces avant de s’emparer de la jeune femme. Elle avait été libérée quelques temps plus tard.
A rappeler également qu’en janvier 2021, la journaliste et déléguée régionale de la communication Rebecca Lewusi Jeme avait été tuée ainsi que 5 autres personnes dans une embuscade tendue par des présumés séparatistes. C’était à proximité de Njikwa dans la région du Nord-Ouest.
Chantal Mveng