La présumée cybercriminelle est accusée d’avoir piraté le compte WhatsApp d’une femme d’affaires et extorqué de l’argent à ses clients.
Les éléments de la police judiciaire de Bonanjo à Douala ont récemment procédé à l’arrestation de Crescence, 28 ans pour des faits de cybercriminalité qui ont conduit à l’extorsion de cinq millions (5 000 000) FCFA à plusieurs victimes, clients de dame Francine Ngouabe, la plaignante dont le compte WhatsApp a été piraté par la mise en cause.
L’interpellation intervient dans le cadre de l’enquête ouverte après la plainte déposée par la femme d’affaires dont le WhatsApp a été piraté.
« Madame Francine nous a approché après avoir reçu plusieurs plaintes de ses clients. Nous avons ouvert une enquête et arrêté la suspecte qui a piraté le compte WhatsApp de Francine. Lorsqu’ elle a collecté de l’argent, elle a bloqué la victime. Elle a réussi à duper les clients de Francine pour la somme de cinq millions de FCFA »,
apprend le commandant Arsène Essono Edou, en charge des investigations. En face de la presse, la plaignante qui fait du commerce en ligne explique la situation dans laquelle la cybercriminelle a utilisé son compte WhatsApp pour extorquer de l’argent à ses clients.
« Je vends différents vêtements en ligne. A un moment donné, certains de mes clients ont commencé à me contacter et à me traiter de voleuse et d’escroc pour avoir récupéré leur argent et ne pas avoir livré leurs commandes. C’est ainsi que cela a grandement affecté mon entreprise »,
déplore dame Francine Ngouabe.
Ne comprenant pas la tournure que prenait les évènements, elle a demandé à l’un de ses clients plus d’éclaircissements.
« J’ai été obligé de demander à un de mes clients qui m’a donné des captures d’une conversation avec la cybercriminelle. J’ai vu un faux compte de moi sur Facebook avec mon WhatsApp piraté »,
Informe-t-elle de sa surprise.
La businesswoman réalisant qu’elle été piratée a aussitôt porté plainte, ce qui a conduit à l’arrestation de la cybercriminelle qui n’est d’autre que Crescence qui, en exploitation dans les locaux de la police judiciaire de Bonanjo, est passé aux aveux confirmant les actes de cybercriminalité dont elle est accusée. Actions relatives à l’atteinte à la personne de Francine, la présumée arnaqueuse encourt la peine de six (06) à deux (02) ans de prison ou d’une amande de cinq (05) à dix (10) millions selon l’article 78 de la loi camerounaise sur la cybercriminalité.
Les pratiques sont courantes sur les réseaux sociaux du fait de l’impunité des coupables souvent non identifiés. Vigilance est recommandée pour éviter d’être victime des arnaqueurs en ligne. Et ceux qui en sont victimes sont appelés par les forces de l’ordre à suivre l’exemple de dame Ngouabe afin que les coupables soient punis, mettant ainsi en garde les potentiels aventuriers
Chanelle NDENGBE