La peur de l’inconnue, c’est l’un des arguments avancés à sa conseillère conjugale, par Diane Yangwo décédée hier 18 novembre 2023, après les violences physiques de son époux.
Diane était souvent battue, son voisinage dit le savoir, Marlyse Ndoumbé sa conseillère conjugale aussi. « Elle m’avait dit qu’elle ne sait pas comment recommencer », déclare Marlyse qui dans une publication explique
« Le mari de Diane la battait … la récidive est arrivée même si je lui avais dit de faire son maximum que pendant les querelles elle ne réponde plus. Elle a eu du mal à y arriver ».
La dame âgée de la trentaine était souvent frappée, même pendant ses périodes de grossesses et sa belle-famille ne lui était pas d’un grand secours, confie une proche.
« Lorsqu’elle s’est mariée, ses belles-sœurs lui ont envoyé 4 enfants, 4 avec son petit salaire, elle n’avait pas le droit de se plaindre puisque le bon monsieur ne l’aidait pas beaucoup pour les charges du ménage »,
révèle une source qui a requis l’anonymat.
Son époux ne se contentait pas de la frapper …
Il la tirait à même le sol, il aurait manifesté tous les signes d’un époux violent dans le sens complet du terme. D’ailleurs il lui lançait de temps à autres ; «Je vais te tuer je vais aller en prison », disent plusieurs proches contactés par la rédaction de Griote.
Pour ce qui est de la dernière tension ayant conduit au décès de Diane Yangwo, un proche de la famille relaie ce qu’explique la tutrice de la défunte sur le lieu du deuil, dans la maison familiale à Tibati, région de l’Adamaoua.
« C’est une affaire d’argent, Diane avait pris son rappel elle a acheté son terrain et elle a encore pris un prêt pour compléter et construire sa petite maison, il a aussi mis quelque chose. Donc elle remboursait petit à petit et lorsqu’elle a pu finir partiellement, elle a demandé à son mari qu’ils aillent vivre là-bas, l’homme a refusé ».
En fait la maison était non achevée et l’homme, employé de banque à la SCB, estimait qu’il ne peut vivre dans une maison « sans carreau et autres », selon notre source. Un jour la dame a déménagé le domicile à l’insu de son époux qui en a été furieux. Malgré tout, il l’a suivie au quartier Yassa, dans la nouvelle maison. Pendant que Diane remboursait la dette contractée, l’homme a acheté une nouvelle voiture occasionnant des questionnements de son épouse, car « à la maison il ne rationnait pas, il se contentait de vivre sa vie de luxe », selon notre interlocuteur.
Quand elle termine le remboursement de la dette et pense souffler, son époux vient vers elle et lui demande de faire un autre prêt de 22 millions, ce que la dame refuse de faire et serait donc devenue depuis lors, le tambour régulier de son conjoint.
Le film du drame …
Alors que leur deuxième enfant est malade, le monsieur va les conduire dans une clinique au quartier Yassa où il est assuré. La laissant sur place, elle va appeler une amie pour l’aider le lendemain mardi. Etant rentrer pour faire à manger selon une note vocale d’une proche de la victime, elle reviendra trouver son époux en colère, l’accusant d’avoir abandonner l’enfant. Il va ainsi la « racler, elle va tomber » selon les propos de sa tutrice relayés par notre source, il va la rouer de coups de pieds jusqu’à ce que son pancréas soit touché. Une opération suivra dans la même clinique qui plus tard voyant son état se dégrader, va la référer à l’hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique de Douala, où elle va rendre l’âme ce samedi 18 novembre 2023.
L’homme a été interpellé, il est entre les mains des forces de maintien de l’ordre, les trois enfants du couple sont avec le frère cadet de Diane Yangwo qui jusqu’à son décès était enseignante d’anglais au lycée bilingue de Ndogpassi à Douala.
Ce nouveau drame nous conduit à 56 cas de féminicides comptabilisés par notre rédaction en 266 jours. Le syndicat national des enseignants du Cameroun condamne les violences conjugales et demande que l’auteur présumé soit poursuivi.
Chantal Mveng
Que les femmes pensent à leur sécurité, celle de leur enfants! Qu’elles pensent à rester en vie au moins pour voir ces enfants grandis!
Et non penser à comment recommencer!!! Car dans la vie, il n’est jamais trop tard. En plus, mieux vaut être seul que d’être mal accompagné! Certains signes sont évidents et ne trompent pas!
Femme, prend ton courage à deux mains et quitte cet homme violent, agressif, irresponsable et individualiste! Sauve ta vie et celle de tes enfants!!!
This atrocity should never happen again!
Justice for Diane and all other women suffering in silence from domestic violence!!!!!
Enough is enough….
Vraiment, les femmes doivent penser à leur propre vie avant toute autre chose, elle n’a pas de prix.
Nous avons un cas sous la main à Yoko dans le mbam et Kim; la victime refuse de dénoncer son bourreau de concubin même au membres de sa propre famille, certainement toujours par peur de l’inconnu : recommencer.
Voici ce que la jeune femme de 38 ans, Chancelle Mepoui, puisqu’il s’agit d’elle, s’est confié à nous : elle est orpheline de mère dont elle enfant unique et son papa pasteur EPC, ne l’avait pas reconnue. Elle vit en concubinage avec un Monsieur de 45 ans nommé Ngoun Édit, depuis 11 années déjà. Cette homme n’est rien d’autre qu’une bête de somme qui la traumatise physiquement et moralement depuis les onze années. En effet, à leur rencontre, elle avait deux petits garçons jumeaux dont le père était décédé et lui, avait deux filles dont la maman était partie pour les mêmes raisons de violence et de délaissement.
Le monsieur ne fait rien de particulier, il abandonne la femme avec ses deux filles très souvent car, des deux garçons de la femme, l’un vit avec la tante de la dame à Yaoundé où il fréquente et l’autre fait une formation en mécanique automobile, pour aller rester des mois durant ailleurs, sous prétexte de travailler avec les forestiers mais, jamais un sous n’est ni apporté à la maison pour le loyer et les autres besoins, ni envoyé seulement. La dame qui fait le petit commerce au marché de Yoko supporte toutes les charges de la maison, jusqu’à la scolarité et la santé de ses filles, en passant par le loyer aujourd’hui dans les arriérés. Chaque fois que le monsieur arrivé, c’est pour la battre, la traîner au sol, arracher les cheveux, l’injurier en publique etc. De là où il va souvent rester, il s’est accoquinee d’une jeune fille de 20 ans à qui il a fait un enfant et pour en avoir parlé, Chancelle sa concubine a été copieusement bastonnee une fois de plus ; visage défiguré, bras tuméfiés, fesses gonflés puisqu’elle n’a pas hésité de soulever sa robe pour présenter les tumeurs. Ceci dure depuis onze années. Ils ne sont pas mariés, il n’ont pas d’enfants ensemble, elle n’est en réalité que la nounous de ses filles et sa source de revenus mais, elle crains de quitter car dit elle, il a promis la tuer si elle pense seulement un jour à le quitter et se suicider en retour car ne peut pas accepter d’aller en prison pour une ordure. Aux dernière sévices, elle a pensé à la police ou la gendarmerie et il lui à dit que sa promesse de la tuer se réaliserait si elle venait à essayer car toute personne qui se présenterait devant lui sera charcutee comme un vulgaire chien.
À ce niveau, je pense que si rien n’est fait, c’est une prochaine victime de feminicide.