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DÉCÈS DE MARINETTE NGO YETNA : LA DÉPUTÉE CONNUE POUR SON FRANC PARLER MILITAIT POUR LA CAUSE FÉMININE DANS LA SPHÈRE DE LA PRISE DE GRANDES DÉCISIONS ET POUR L’ENTREPRENEURIAT JEUNE

La députée du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a rangé son écharpe aux premières heures du  24 mai 2021.

Une disparition surprenante de Marinette Ngo Yetna, une élue de la nation de qui l’on garde le souvenir de quelqu’un qui n’avait pas sa langue dans la poche.

L’on se souvient de l’une de ses tribunes intitulées « SANAGA-MARITIME. DE LA REDDITION AU RÈGLEMENT DES COMPTES ». Un coup de gueule publié sur sa page le 11 mai dernier et  dans lequel, elle fustigeait le non-respect d’un certain équilibre dans le choix des ressortissants de la Sanaga-Maritime pour des postes importants à la fonction publique

« Mes inquiétudes vont s’aggraver au jour le jour car de nouvelles violations ont été réitérées, dont une fois encore l’ambiguïté se prête à toutes les manœuvres peu orthodoxes. Les remplacement des DG, SG , et même des ministres de la Sanaga-maritime sont en contradiction avec les habitudes traditionnelles du Chef de l’Etat sur les autres départements. Cette discordance notoire fera naître bientôt un malaise insupportable et qui gênera maintes fois les rapports entre les élus et les électeurs et même les sympathisants », lit-on dans cet extrait publié sur sa page facebook.

Le bien-être de tous était au centre de ses préoccupations.

« Il faudrait qu’il y ait un renouvellement d’hommes plus engagés à servir que de se servir pour sortir Edéa et la Sanaga Maritime de leur torpeur », avait-elle déclaré en  septembre 2018 à la veille l’élection présidentielle.

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ELLE MILITAIT POUR LA REPRÉSENTATIVITÉ FÉMININE DANS LE GOUVERNEMENT

En janvier 2019 , lors du réaménagement du gouvernement, où juste  deux femmes avaient été nommées et deux autres remplacées,  Marinette Ngo Yetna était revenue sur  l’éternel problème de la mise à l’écart  des femmes dans les instances   de   prise de décisions en accusant le chef de l’Etat de n’avoir pas tenu à sa promesse.

« En nommant alors une femme et demi Ministre et en limogeant deux femmes le Président Paul Biya n’a, en réalité, nommé aucune femme. Le pourcentage n’a pas augmenté. Le nombre de femmes au Gouvernement reste tel quel et demeure inférieur par rapport aux hommes bien qu’il ait dit le 6 novembre 2018 devant la représentation nationale  qu’il tiendra compte des femmes mais cette promesse n’a pas été tenue », s’indignait-elle dans une interview.

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LA DÉPUTÉ ENCOURAGEAIT L’ENTREPRENEURIAT JEUNE.

Marinette Ngo Yetna estimait que l’épanouissement des jeunes passerait par la consommation des produits locaux.

« Consommons camerounais pour promouvoir l’entrepreneuriat et valoriser l’emploi jeune », prône-t-elle.

L’élue de la nation et ancienne sénatrice suppléante du littoral, avait axé  son mandat    sur l’économie, l’éducation,  la santé et surtout la promotion de l’agriculture.

Défenseure du made in Cameroon, Marinette Ngo Yetna a récemment organisé dans la ville d’Edéa le Forum  sanaga-  Mapubi (FOSAMA) dont les stands d’exposition abondaient des produits locaux. Par  cette  initiative,  elle disait vouloir mettre ensemble les différentes chaînes de valeurs pour favoriser un développement durable porté par les populations locales.

Certaine de la force de la jeunesse,  elle a d’ailleurs confié l’organisation de ce forum à cette dernière. « J’ai décidé de confier toute l’organisation de la 1ere édition de ce forum aux jeunes car je crois énormément en leur potentiel. Ils doivent se préparer à prendre la relève et ça passe par de telles entreprises », disait-elle.

Députée et présidente de section RDPC Sanaga Maritime Centre I, Marinette Yetna a été sénateur de la région du littoral Cameroun. Elle était Directeur général de Sotrapi Sarl et Propriétaire du complexe hôtelier îlot hébergement chez Marinette à Kribi.

Elle a rendu l’âme ce matin dans une clinique à Douala. Les raisons de ce départ brusque n’ont pas encore été révélées.

Notons que cette  disparition intervient  quelques jours après le décès de la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Honorable Lifaka Monjowa, ce samedi 22 mai 2021 à Buéa.

Rachèle KANOU

 

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