Après environ deux années passées à la morgue, la nommée Clarisse Wandji a été sortie, à la suite d’un long conflit opposant son époux à son fils, issu d’un précédent mariage.

Objet de la dispute; la récupération de sa dépouille par l’un ou l’autre protagoniste.

C’est une étrange actualité. Clarisse Wandji décédée le 23 juillet 2021 a été sortie de la morgue il y a seulement quelques jours pour être inhumée. C’est la récupération de sa dépouille qui faisait l’objet d’une dispute entre son fils issu d’un précédent mariage, le nommé Taga Badam et son mari, Wandji Hugues.

L’affaire qui s’est déroulée avec grands bruits a naturellement attiré l’attention des médias qui ont donné la parole aux protagonistes. Des deux versions, il ressort que le mariage de la défunte prononcé en 2003 avec sieur Wandji Hugues, était plein de péripéties.

Selon les informations recueillies chez le fils de la défunte, son beau-père est un «gigolo » qui a épousé sa maman pour de l’argent en sachant qu’elle était l’héritière d’une fortune léguée par sa grand-mère. Outre cette révélation, il s’avère également que l’époux de la défunte ne peut procréer.

«Ma maman m’a dit : ce monsieur m’a perdu du temps. Je me suis mariée avec lui depuis 2003, c’est après quatre, cinq mois que j’apprends qu’il ne peut pas faire d’enfant»,

révèle-t-il.

Il déclare également que sa maman s’était confiée à toute la famille avant sa mort. La confidence portait sur un empoisonnement dont elle aurait été victime. Si sieur Badam n’est pas précis sur le responsable de l’empoisonnement, les soupçons sont portés vers l’époux. Ce dernier quant à lui a demandé l’annulation de son mariage en raison des « faussetés » sur lesquelles il s’est fondé, il remet en question l’identité de la défunte.

« L’acte avec lequel elle s’est mariée n’est pas l’acte authentique … Je me suis rapproché de son papa qui fort heureusement est encore en vie et qui m’a confirmé … »,

affirme sieur Wandji.

La défunte sera inhumée par son fils

Le fait étrange dans cette dispute familiale comme l’ont soulevé plusieurs internautes est la réclamation de la dépouille de la défunte par son mari malgré la demande d’annulation du mariage. Quoi qu’il en soit, les spécialistes du droit ont fait comprendre que l’annulation d’un mariage stipule que le mariage n’a jamais eu lieu, c’est probablement pourquoi au final, c’est le fils de la défunte qui obtient gain de cause devant la justice pour inhumer sa maman.

Samagesté Badam, a récupéré la dépouille de sa génitrice, décédée le 23 juillet 2021. Mais une seconde bataille s’annonce, celle d’une parcelle de terre au quartier Logbessou à Douala. Le fils dit que ce terrain appartient à sa maman, l’époux de son côté réclame cette propriété, d’ailleurs les documents y afférents sont en sa possession. Une affaire loin d’être terminée.

Chanelle NDENGBE