NKONGSAMBA : UN VIOLEUR ET MEURTRIER D’ENFANTS CONDAMNÉ À MORT PAR FUSILLADE

Condamnation à mort par fusillade, c’est le verdict inédit, rendu dans l’affaire du viol jusqu’au décès de deux enfants âgées de 7 mois et 7 ans au moment des faits.

L’affaire a défrayé la chronique en 2018. Le 10 mars de cette année là, une actualité horrible secoue la ville de Nkongsamba, dans le département du Moungo au Cameroun. Deux enfants, les nommées Mayopa Thana kiriane gloria et Mbianda Extrêma Noëlle alors âgées respectivement de 07 ans et 07 mois meurent dans des circonstances troubles au domicile de leurs parents alors que ceux-ci se sont rendus à une veillée funèbre.

Après des investigations soutenues par une autopsie, il est établi que les deux enfants ont été droguées puis sauvagement violées par voie anale.

Désemparés et inconsolables, les soupçons des parents se portent tout de suite sur un certain Joël Tankoua, l’oncle paternelle des deux filles monstrueusement expédiées vers l’au-delà . L’homme âgé de 31 ans, était arrivé dans la ville quelques jours plus tôt et avait élu domicile chez les parents de Kiriane et Extrêma en prétextant être venu assister à un deuil. Et, profitant de l’absence de ses hôtes , il va se jeter sur ses nièces, les endormira à l’aide d’une drogue forte pour les empêcher de crier avant d’abuser sexuellement d’elles jusqu’à ce que mort s’en suive pour l’aînée. La plus jeune trouvée dans un état piteux, rendra l’âme dans un hôpital de la place.

Le 17 mai 2023, le tribunal de grande instance de Nkongsamba a donc condamné Tankoua Joël à la peine capitale en ordonnant son exécution par fusillade en plus d’une amende de 92 millions à verser à la famille des défuntes. Cette décision jugée exemplaire par les observateurs et défenseurs des droits des enfants est l’épilogue d’une longue et sinueuse procédure de justice qui avait d’abord vu l’affaire être portée devant la cour suprême avant de retourner devant les tribunaux de Nkongsamba, des rebondissements douloureux avaient même momentanément conduit à la relaxe de l’accusé nous fait comprendre le collectif des avocats Universal and human rights defence conduit par Maître Fousse qui s’était constitué pour la défense des intérêts de la familles des filles violés.

Cinq ans après la disparition tragique de leurs enfants, les parents des victimes se disent soulagés par la de justice même si la guérison et l’oubli seront longs et difficiles. Il faut tout de même préciser que la condamnation à mort n’étant plus effective au Cameroun, il ne reste plus que la commutation de la peine en condamnation à vie.

John MATOU

 

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