En l’espace de huit jours seulement, deux découvertes macabres de deux jeunes femmes dont les bourreaux ne sont nuls autres que leurs compagnons ont fait écho entre fin avril et début mai.
En dehors de l’affaire de Vanessa Youbi, Mireille Zanga et Victorine Manga sont deux victimes de crimes conjugaux enregistrés dans la région du Centre dont les images ont envahi le cyberespace le jour de la découverte macabre, exposant ainsi l’horreur des féminicides aux internautes.
Victorine Manga a été découverte morte le 1er mai à son domicile à Minkang et Mireille Zanga a été tuée un peu plutôt, le 23 avril précisément à Nanga-Eboko. Ces deux jeunes femmes venaient affreusement de s’ajouter à la longue liste des femmes victimes de féminicides au Cameroun.
Victorine Manga, défunte fille de sa Majesté Jean Marc Manga, chef du groupement Ndi Bene à Mfou
La semaine du 7 mai s’est ouverte avec l’annonce de l’interpellation du principal suspect, le petit ami de la victime, la jeune Victorine Manga. L’homme confronté par la police a fini par avouer son crime. Le mobile avancé; il soupçonnait son amante d’avoir d’autres liaisons parce qu’en ouvrant sa messagerie, il était tombé sur « des messages avec des hommes », selon des déclarations attribuées à Yoh Essam Glory. Le presumé coupable, par jalousie, aurait donc bastonné, violé, puis étranglé la pauvre femme tel que l’avait révelé le rapport d’autopsie.
Pour rappel, la police a été alertée par les voisins. Lorsqu’elle est arrivée sur les lieux du drame ce jour, en plus du corps putréfié de la victime, a trouvé la maison sens dessous-dessus. Aidés par l’entourage et les proches, les éléments de police ont constaté que des objets de la maison ont eté emportés. Le mobile semblait être un cambriolage à première vue, mais l’autopsie réalisée sur la dépouille a indiqué qu’elle est morte par strangulation après avoir été violée et frappée. Avant ladite autopsie, du voisinage, nous apprenions que la veille du crime, il y avait eu une forte altercation entre dame Manga et son copain. Dès soupçons pesaient dès lors sur ce dernier. Des soupçons qui sont désormais avérés.
Mireille Zanga, 28 ans, était commerçante
Quant au bourreau Mireille Zanga, 28 ans, il avait battu la dame après une dispute dans un snack-bar. De retour à la maison, le copain avait frappé sur la jeune dame jusqu’à évanouissement.
Après son forfait, l’homme, présenté comme fils de l’ancien maire de Nanga Eboko a essayé de s’échapper avant d’être saisi par la police.
A date, le Cameroun compte 32 féminicides en 97 jours, le centre en détient la palme d’or avec 19 cas entre crimes conjugaux, insécurité et matricide. Ce sont les chiffres issus des actualités couvertes par votre web média Griote.
Chanelle NDENGBE