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DONNER LA PAROLE AUX ENFANTS POUR EXPRIMER LEURS DROITS

C’est l’une des recommandations formulées à l’endroit des journalistes par le représentant de l’UNICEF au Cameroun.

Car en effet, les journalistes sont des acteurs clés dans la promotion des droits des enfants. Ils ont donc le devoir de  les laisser s’exprimer que ce soit par la parole, les dessins, ou les écrits. On doit amener les tout-petits à matérialiser eux-mêmes leurs droits.

On note encore des manquements sur l’encadrement des enfants au Cameroun. Seulement 28% des enfants de moins de 5 ans sont enregistrés à la naissance, moins de 55% d’enfants  achèvent le cycle primaire dans les Zones d’Éducation Prioritaire contre 73% sur le plan national. L’accès des jeunes filles à l’éducation scolaire  reste en baisse, comparativement aux garçons, surtout dans la partie septentrionale du Cameroun. Elles sont le plus souvent obligées d’abandonner l’école pour faire face aux mariages forcés.

Dans le domaine de la santé, on dénombre  encore  45% de décès  chez les enfants   de moins de 5 ans dus à la malnutrition. Tout ceci fait partie des défis à relever pour améliorer les conditions de vie des enfants au Cameroun.

Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance  se félicite d’avoir pleinement joué son rôle  de défenseur des droits  des enfants durant 30 ans de  travail. Des progrès réalisés aussi bien dans le domaine de l’éducation, de la santé, du droit à une identité, que dans le domaine de la protection des enfants contre la violence et l’exploitation, même si l’on dénote encore des points d’ombre.

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Selon  Jacques Boyer  le représentant de l’UNICEF, depuis 2014 par exemple,  il n’y a pas eu de  cas de polio virus humain au Cameroun et dans le domaine de l’enregistrement des naissances, des progrès importants  ont été accomplis.

En  effet, ces 10 dernières années,  des  stratégies ont été développées pour favoriser l’enregistrement des naissances dès l’accouchement.

Dans certains arrondissements  du septentrion, les leaders  traditionnels ont des cahiers dans lesquels les accoucheuses traditionnelles portent  l’information qu’elles délivrent aux chefs traditionnels, qui à leur tour enregistrent  dans un cahier de naissance dans le village et à l’aide d’un téléphone ces derniers communiquent par message les coordonnées du nouveau-né et celui de ses parents. Les secrétaires d’état civil sont dotés d’une mobylette avec laquelle ils passent deux fois par mois pour délivrer les actes de naissance.

Sur le plan de l’éducation, on note  une diminution du nombre d’enfants non scolarisés, notamment  chez les populations les plus vulnérables, telles que les filles et les enfants issus des ménages les plus   pauvres, en particulier dans les régions septentrionales

Des progrès importants ont été accomplis dans la lutte contre le paludisme, en particulier grâce à l’utilisation accrue des moustiquaires traitées à l’insecticide dans les régions où la maladie est endémique.

Seulement  malgré ces efforts  pour garantir les droits des enfants au Cameroun, beaucoup reste à faire.

Le 20 novembre prochain, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance va commémorer 30 ans de convention internationale relative aux droits des enfants.

Rachèle KANOU

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