Le corps en état de décomposition de la petite a été découvert dans la chambre que louait Aboubakar.
Mpon Tracy Olivia, 9 ans ne jouera plus dans la cour de la maison familiale comme elle avait coutume de le faire. Elle a disparu comme dans le scénario d’un film d’horreur, et c’est seulement l’odeur de son cadavre qui a permis de découvrir ses restes. Elle avait été soigneusement ligotée, quelques temps avant sa mort.
La dernière personne à avoir vu Tracy le Mardi 21 Novembre, c’est Alice. Comme d’habitude, elle aidait sa petite sœur à faire ses devoirs jusqu’à 21 h, heure à laquelle elle lui a demandé d’aller faire pipi avant de se coucher. Les toilettes se trouvant à l’extérieur de la maison, la petite y est allée, 30 minutes après, elle n’était toujours pas revenue. Inquiète, Alice va sortir à sa recherche, mais, ne la retrouvera pas. Elle alerte donc les parents. C’est cinq jours plus tard que des odeurs pressantes et la forte présence de mouches vont attirer l’attention de la famille.
La porte du locataire absent depuis quelques jours sera défoncée et on découvrira le corps de Tracy, en état de putréfaction. «Il l’a attaché avec des cordes avant de l’étouffer sous un tas de vêtements », raconte Alice la sœur aînée.
Les riverains en colère
Le présumé assassin était un blanchisseur bien connu du quartier Nkongmondo, situé dans le 2ème arrondissement de la ville de Douala. Il était locataire des parents de la fillette assassinée, depuis une douzaine d’années et était considéré comme un membre de la famille. « Ma femme avait l’habitude d’envoyer les enfants donner à manger à Aboubakar, vu son caractère calme et respectueux. Personne ne pouvait imaginer qu’il est un assassin » explique le père de la fillette. Aboukar est le nom que l’homme avait donné à son bailleur.
Mais dans sa chambre, ont été découvertes des pièces d’identité avec sa photo, portant le nom Kalirou Tamboura, 45 ans, originaire du Mali. Il reste introuvable depuis vendredi dernier. Le père de la fillette a essayé de le joindre par téléphone, c’est une autre voix qui lui a répondu, mais ne donne aucun détail sur son identité.
Sur le terrain, nous apprenons qu’en dehors du corps de Tracy, des ossements humains, des ongles, et la peau humaine attachés dans un sac ont été retrouvés dans la blanchisserie de l’homme âprement recherché.
Des femmes venues assister la maman de Tracy
Dans la cour familiale, de fortes odeurs se dégagent, les mouches voltigent, et les riverains expriment leur colère. Les pleurs, et la tristesse qui se lisent sur les visages des femmes est signe de douleur insaisissable. «Ma petite fille a fait quoi pour mériter ça ? Que celui qui l’a tué ne soit jamais en paix », lance la maman de la défunte.
Rachèle KANOU