Le travail de recherche de Gaelle Kamdem a porté sur les violences faites aux hommes, un sujet considéré comme tabou dans notre société.
C’est sur le thème «Violences féminines : Le cas des violences faites aux hommes par les femmes dans la ville de Douala au Cameroun» que la jeune étudiante captive l’attention des membres du jury et l’assistance, ainsi que des curieux mis au courant de ce thème qui sort de l’ordinaire.
C’était pour le compte de son mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention de son master 2 en anthropologie. Peu documenté dans sa propre discipline, il s’agit d’un sujet original qui relève des tabous.
Les violences faites aux hommes par les femmes est un sujet qu’on a longtemps négligé, parce qu’on considère l’homme comme le sexe fort, celui qui donne les ordres. Par contre, la gent masculine subit des violences non exposées au public, de peur de subir des moqueries.
Ils sont nombreux ces hommes, victimes de diverses formes de violences et dont les cas les plus récurrents sont les violences psychologiques, économiques et émotionnelles. Les cas de violences physiques chez les hommes sont peu fréquents, mais ils existent.
L’étudiante Gaelle Kamdem a mené sa recherche dans la ville de Douala dans les quartiers Bepanda et New bell. Son enquête s’est faite auprès de 35 Personnes de tout statut matrimonial confondu dont l’âge oscillait entre 18 et 85 ans. Parmi ces derniers, il y a des femmes qui ont reconnu avoir violenté leur conjoint.
«Dans le cadre de ma recherche, j’ai rencontré une femme qui m’a confié avoir tapé son mari prenant pour prétexte les infidélités de ce dernier. Il n’est pas aisé pour un homme d’aller se plaindre dans son entourage que sa femme l’a battu ou bien qu’elle le traumatise. Et pour ceux qui ont eu le courage de dire : j’ai été bastonné par mon épouse, nombreux sont ceux d’entre eux qui ont été sujets de railleries de leurs amis, la famille et même devant la justice»,
soutient l’étudiante.
Auprès des tribunaux où l’étudiante a mené son enquête, elle dit n’avoir pas trouvé de texte de loi sur les cas de violences faites aux hommes par les femmes.
«Un cas simple, une fois au parquet de Ndokoti, il y a eu un litige pareil. Mais la résolution a été très simple: séparation de corps, la garde des enfants à la femme et l’homme doit reverser la pension alimentaire. Pourtant, il avait gain de cause. Mais toujours des résolutions en faveur de la femme. Le seul cas où la femme est punie au même titre que l’homme c’est lorsqu’il y a par exemple meurtre et même jusque-là, on finit toujours par avoir des légèretés à son niveau »,
martèle Gaelle.
Elle obtient une note du jury de 15/20 avec mention bien, grâce à la pertinence de son sujet.
Il faut noter qu’il y a ce que la science explore et ce que la société laisse entendre, apprend-t-on. De nos jours, la société présente la femme comme victime de dominance, celle qui est fouettée et au plan institutionnel il y a des cellules d’écoute pour elle. Il y a même tout une appareil juridique pour les violences faites aux femmes.
«Lorsqu’on parle de la violence, nous avons toujours l’approche sexiste où on voit toujours la violence faite aux femmes. Il s’agit d’un champ inexploré que la candidate a exploré. C’est ce qui est rentré dans ce que j’ai appelé, le problème de l’ordre de l’empiricité»,
soutient Dr Nkouamdou Marcel.
Il n’existe presque pas de travaux de recherche fait à ce sujet. Même la plupart des émissions télévisées qui parlent des questions relatives au genre, présente toujours la femme comme victime. Il n’y a pas assez de recherche au Cameroun pour une typologie de ces violences. Difficile de savoir si elles sont culturelles ou bien économiques.
«On présente l’homme comme le sexe fort. On va dire à un garçon, un homme ne pleure pas. Du coup les victimes des violences féminines vont aller difficilement vers les quelques instances qui peuvent les écouter»,
indique Pr. Balana Yvette, présidente du jury.
«Il s’agit d’un sujet pertinent, original parce que la science n’est pas là pour parler de ce qui est connu. On n’a pas encore de document là-dessus, mais il faut que la science s’empare de cette question pour que ça ne reste pas seulement dans les anecdotes du quartier. C’est à quel pourcentage ? Est que ce n’est pas aussi fréquent que les violences faites aux femmes ? Est qu’on n’a pas beaucoup regardé le côté violence physique que les femmes subissent ? est-ce que de l’autre côté chez les hommes ce ne sont pas plutôt les violences psychologiques ?»,
recommande Pr. Balana Yvette.
Le professeur Balana était accompagnée de deux autres membres du jury, soit l’anthropologue le Dr Wogaing Jeannette qui était l’encadreur de l’étudiante et Dr Nkouandou Marcel, l’examinateur.
Rachèle KANOU
Courageuse et brave Gaëlle. C’est bien
C’est très intéressant du fait qu’elle est sortie du commun
C’est ce que le philosophe Nietzsche a qualifié d’iclonoclasme c’est-à-dire renversement des idées . Bravo ?????
Merci pour cette publication. Ce sujet est est tout à fait original de par sa pertinence
Il est rare, mais alors très rare dans notre contexte de voir des hommes se plaindre des violences q ‘ils subissent de la par des femmes. En fait, cette cadette académique est à féliciter.
Voilà une étudiante qui doit tout de suite être recruté au ministère des affaires sociales. Bravo griotte pour cette publication
BOGNE chercheur en anthropologie UDLA
Enfin !!! Nous comprenons de mieux en mieux la volonté de tout un chacun non seulement à comprendre exactement nos problèmes de couples mais surtout d’exclure personne dans ses responsabilités
In according to me she’s right
C’est un voile qui doit être levé.
Bravo pour sa recherche.
J’attire l’attention sur le fait que ce n’est pas un problème camerounais étant donné que le phénomène est bien plus préoccupant en occident !
Félicitations, que l’égalité de traitement soit un fait sans préjugé sexiste, ni stéréotype dans nos sociétés.
Dans l’intérêt de nos environnements, nous y gagneront tous.
Sujet original. Tout en espérant que cela va interpeller nos pouvoirs publics en matière de législation, je tiens à féliciter l’étudiante pour son courage et sa détermination.
Aux hommes, je crois que c’est l’occasion de ne plus avoir honte de dénoncer toutes formes de violences exercées sur nous par les femmes.
Sujet original. Gaël vient ainsi de déterrer un problème qui était latent.
Courage
Waouh. C’est vraiment rare ce genre de thème. Tu as mérité. Toutes mes sincères félicitations.
Waouh. C’est vraiment rare ce genre de thème. Tu as mérité. Toutes mes sincères félicitations.
Bravo, vous osé et très haut vous avez touché ce que le commun des mortels pensent tout bas. Que ce travail innovant ne reste pas dans les tiroirs et qnue ce soit un début pour que des mesures adéquates soient ébauchées dans le cadre juridictionnel afin que ce genre d’affaire puisse être portée en justice. Ce travail scientifique doit servir de point départ pour la justice d’une part et pour les affaires sociales d’autre part. Félicitation une fois de plus.
Du point de vue scientifique, c’est un thème gorgé d’intérêt. Mérite reconnu à la jeune chercheuse pour le choix, force pour l’approfondissement.
Bravo très édifiant ce thème. Vous êtes sortis du Commun. espérons que cela ne reste pas gardé et qu’on puisse trouver aussi des lois plus stricte à appliquer en faveur des hommes.
Bravo! Et encore bravo à cette chercheuse qui a touché un point très délicat et souvent ignoré. Que son thème ne reste pas méconnu aux vues des lois afin que la cause des hommes soit aussi défendue d’une manière ou d’une autre…
Effectivement c’est un sujet qu’on aime jamais se pencher dessus.
Les violences physiques chez la femme découlent des violences verbales dont les femmes sont championnes.