Les soupçons découlent de leurs récentes disputes.
Le corps sans vie d’Eric Martial Djeubeng a été retrouvé suspendu à une corde dans la douche de sa chambre, les mains et pieds ligotés.
Devant cette situation macabre, les proches du défunt et voisins, soupçonnent une main criminelle et pointent un doigt accusateur sur la copine de ce dernier. Selon les témoignages recueillis sur les lieux, il en ressort qu’au mois de décembre, les deux jeunes gens, vivant parfois en concubinage se sont incessamment chamaillés et bagarrés en se lançant des propos de menace. Et depuis quelques temps, la jeune fille était presqu’absente.
La scène tragique s’est déroulée le mercredi 13 janvier 2021 au quartier Makepe Missokè , lieu-dit derrière Bokom. Un jeune homme de 33 ans, le nommé Eric Martial Djeubeng, employé d’une multinationale Suisse a été retrouvé mort dans sa douche aux environs de 6h. Pour avoir tenté de joindre en vain son locataire, la bailleresse s’est rapprochée de sa chambre dans le but de le rencontrer. Elle essaie de toquer la porte entrouverte, mais ne reçoit aucune réponse. Elle entreprend donc d’entrer afin d’y voir plus clair. C’est ainsi qu’elle tombe sur le corps de l’homme suspendu à une corde, les mains et pieds liés.
«C’était à 6h, je m’apprêtais pour aller à l’école quand j’ai entendu la bailleresse crier disant que le jeune homme s’est pendu dans sa maison. On a aussi guetté et c’était vrai. Je suis allé à l’école mais à 13h quand je rentrais, le corps était toujours là», nous raconte notre source.
Ce n’est qu’à l’arrivée des éléments de la police ainsi que les membres de la famille du défunt que le corps a été enlevé de la maison sous la consternation de la population et de sa famille, qui refusent de croire à un suicide.
«On a seulement simulé une pendaison, il ne s’est pas pendu. J’ai vu les mains liés, les pieds liés, je ne pense pas que quelqu’un qui se pend peut se lier les mains et les pieds. On l’a juste accroché au mur. On m’a fait savoir qu’il a une copine avec qui il vivait, elle lui a proféré les menaces et pour l’instant c’est elle qu’on suspecte», laisse entendre le frère aîné du défunt, venu de la ville de Bafoussam, après avoir appris la mauvaise nouvelle.
Le corps a été gardé à la morgue de l’hôpital de Deido et une enquête ouverte avec pour principale suspecte la copine du défunt, activement recherchée par la police.
Rachèle KANOU