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PAMPHLET DU POPOLI SUR MURIEL BLANCHE : LA SATIRE QUI PASSE MAL

La publication de «Le Popoli» du 16 janvier  sur Muriel Blanche est  qualifiée de sexiste.

Tout a commencé par une dénonciation de la scénariste/ réalisatrice Françoise Ellong avec une phrase caustique. «La satire serait donc une excuse suffisante pour être ouvertement sexiste.», déclare-t-elle, avant d’affirmer avoir fait un Tweet il y a quelques jours,  soulignant que «Dans l’imaginaire  africain, dès qu’une femme gravit les échelons, forcément qu’elle a donné un peu de ses fesses ».  Mais à contrario, «Quand un homme gravit les échelons, il a bossé dur».

Le pamphlet au centre de la polémique s’intitule «Chan 2021 Jongleries comiques autour de Muriel Blanche».  L’image qui illustre ce texte montre l’actrice et productrice Muriel Blanche, la tête et le tronc courbés, postérieur mis en exergue, sous le regard excité de Samuel Eto’o Fils et du gouverneur de la région du littoral, Samuel Dieudonné Ivaha  Diboua.  Une image en relation avec l’annonce de la vedette au stade à l’occasion du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN 2021).

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Mais juste l’image n’a pas suffi pour soulever le courroux de plusieurs internautes. Un cliqué discriminant et dénigrant est au centre de ce bad buzz. «Qu’un mercredi matin, le gouverneur Ivaha Diboua se retrouve sur la pelouse du nouveau stade de Japon ne relève du curieux. Mais que dans les jongleries avec Samuel Eto’o, une passe ait été servie à une pulpeuse midinette aux formes libidineuses sorties d’on ne sait où, tonne et détonne», peut-on lire.

En réponse à cette phrase qui fait référence à la promotion canapé, Françoise Essangui, communicante réplique «Cette «pulpeuse midinette sortie d’on ne sait où» mérite le respect parce qu’elle bosse dur».

Dans le même sens, Françoise Ellong a occasionné une campagne de soutien à Muriel Blanche qu’elle encourage à ester en justice pour diffamation. Dans les publications, on peut lire des phrases-choc telles «Essayez de respecter les femmes», « C’est quelle histoire ça Popoli ?», «On peut être une femme et jeune dans ce pays et réussir simplement».

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Pour essayer de justifier cette sortie de «Le Popoli», certains sont allés chercher un article du journal sur Brenda Biya. Ici également est mis en exergue le popotin de la fille du Chef de l’Etat. On y évoque «un gaspillage financier dans un pays où la pauvreté et la misère des populations sont galopantes».

La journée s’achève et Françoise Ellong est loin d’avoir fini avec sa dénonciation, même si, dit-elle certains la taxent de féministe.

Chantal Mveng

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