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DRAME À MBOUDA: SOUPÇONS DE MEURTRE ET VIOL DE DEUX ENFANTS DANS LE GROUPEMENT BAMESSINGUÉ

Richenelle Lonfouo, 3 ans et Ryan Tshaseh, 5 ans, auraient subi les actes abominables des pédocriminels.

Pour l’heure, les enquêtes se poursuivent. Ces enfants  étaient venus passer quelques jours  de vacances chez leur jeune tante, la grande sœur de leur maman.  Seulement, la journée du vendredi 5 août 2022 a été fatale pour eux. L’histoire  qui dépasse l’entendement se déroule au village Balegho du groupement Bamessingue par Mbouda dans les Bamboutos. Nous sommes à l’Ouest du Cameroun.

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Lieu du drame

L’horreur s’est produit dans le village. La peur s’est installée après la mort trouble de ces deux petits enfants. Nous nous sommes rendus sur les lieux du drame ce lundi 09 août. Les rues sont presque désertes dans ce village situé à environ 3 km du centre urbain de l’arrondissement de Babadjou, une commune voisine. La concession où les enfants ont été tués  compte  deux maisons entourées d’arbres. Ici tout est calme, aucune présence humaine. Les deux parents qui avaient la garde de ces enfants ayant été interpellés pour des besoins d’enquête.  A l’entrée, c’est une maman qui nous renseigne. L’affaire est horrible, elle dit ne pas comprendre cet  acte odieux.

«Il n’y a personne dans la  concession. La gendarmerie les a embarqués depuis vendredi. Il n’y pas le deuil ici parce que ce n’était pas les enfants de la concession, ils étaient seulement en vacance»,

nous raconte cette femme qui  récolte du haricot non loin du lieu du drame.

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Dr THEOPHILE FOTIO, médecin chef du centre médical de Babadjou

Richenelle  et Ryan auraient été tués lorsque les parents qui avaient leur garde étaient sortis effectuer des travaux champêtres. Les deux enfants étaient à la maison dans un était normal. C’est une voisine de passage dans la concession qui trouve ces enfants en train de se tordre. Sur le coup, elle va conduire le garçon au centre de santé de Babadjou et la petite Richenelle était inerte. L’enfant  arrive au centre de santé se plaignant de douleurs abdominales, il vomit. Il va rendre l’âme quelques minutes après, malgré la prise en charge rapide du personnel soignant.

«Au regard du ballonnement, des vomissements qu’il présentait, j’ai essayé de faire une analyse poussée et dès que j’ai poussé l’interrogatoire, il nous a dit que sa sœur est également à la maison en train de présenter les mêmes signes. Ce qui nous a poussés à demander qu’on amène la fille. Malheureusement, elle est décédée en cours de route. Elle présentait également un ballonnement abdominal comme son frère»,

affirme Théophile Fotio, médecin chef du centre médical de l’arrondissement de Babadjou.

Il faut noter que les enfants de cette localité frontalière au Nord-Ouest du Cameroun sont de plus en victimes de crimes sexuels. En l’espace d’une année et demie le médecin fait savoir qu’il a enregistré au moins 5 cas de viol avec meurtre sur mineur.

«J’ai été un peu sidéré, au vu des antécédents que nous avons dans ce village. C’est recurrent  et ça fait peur. C’est ça qui attire notre attention.  Nous avons  essayé d’aller plus loin en regardant les parties génitales des enfants. Nous nous sommes rendus compte particulièrement chez le garçon, que la marge anale a été forcée. Et il y avait également les selles qui se retrouvaient là dessus. Ce qui nous a amenés à croire qu’il s’agissait d’un crime avec quelques sévices sexuels sur l’enfant. La personne a voulu masqué en leur donnant des choses à manger. La fille, sa marge vaginale a été forcée. On a découvert que l’hymen n’était plus en place»,

déclare le médecin.

Après ce constat, le médecin a établi un dossier médical et les corps ont été acheminés à l’hôpital de district de Mbouda.

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Du côté des enquêteurs, le doute plane sur les raisons de ce drame. L’adjudant chef en charge de cette affaire fait savoir que les enfants auraient consommé de l’avocat empoisonné pour les souris.

«Au retour des champs, on a trouvé les enfants, un était déjà mort et l’autre on a emmené ici au centre de santé de Babadjou. D’après les premières informations, on disait qu’ils étaient sodomisés. Mais au cours de nos investigations  sur le terrain, on a constaté qu’ils avaient mélangé la nourriture pour tuer les souris avec les avocats qu’ils ont jeté partout.  Et nous avons trouvé qu’effectivement il y avait les avocats qui étaient mélangés avec ces produits. Et on pense que c’est ça qui a causé leur mort. Donc en ce qui concerne les soupçons de viol et sodomie, ce sont des indices qu’on a eu au départ. Maintenant, seules les enquêtes et le rapport du médecin légiste vont montrer ce qui s’est réellement passé»,

soutien l’adjudant chef Denise Ahape de la brigade de Babadjou ,  en charge de cette affaire.

Dans la procédure judiciaire, un médecin légiste a été engagé pour une analyse plus poussée afin de déterminer les contours de ce drame. Les parents qui avaient la garde de ces enfants  sont en garde vue depuis le 5 août dernier, jour du drame.

Rachèle KANOU

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