EFFONDREMENT DE L’IMMEUBLE DE 4 ETAGES AU QUARTIER MOBIL GUINNESS : PLACE AUX OBSEQUES

La fin de cette semaine à Douala est marquée par les mises en bière de certaines victimes de l’effondrement de l’immeuble qui a coûté la vie à plus de quarante (40) personnes, le 23 juillet 2023.

Trois semaines après le drame qui est survenu au quartier Mobil Guinness, les douleurs resurgissent plus atrocement. Avec les levées de corps effectuées les jeudi 17 et vendredi 18 juillet, les familles des victimes commencent à réaliser que les leurs s’en sont allés brutalement. La rédaction de Griote a suivi la levée de six (05) corps, dont quatre (04) d’une même famille.

Les familles Metsakeu et Nguidjol sont les premières à sortir les leurs de la morgue de l’hôpital Laquintinie. Metsakeu Liliane (42 ans), Ngouateu Audrey (12 ans), Nana Njime (11 ans), Nguidjol Nathan (1 mois) sont ceux dont les corps ont été levés ce jeudi. Liliane, juriste et habitante de l’immeuble effondré y a péri avec son compagnon Emmanuel Nguidjol, son fils unique d’un mois et deux de ses nièces qui passaient les vacances chez elle.

Nous apprenons que le défunt Emmanuel s’apprêtait à aller doter Liliane au mois de décembre. Le couple n’étant donc pas légalement marié a droit aux obsèques séparées, selon l’entente des deux familles. D’ailleurs le frère d’Emmanuel témoignait à notre micro « elle était tout pour moi … je me rappelle on m’a mis dehors pour ma pension, elle est partie prêter de l’argent pour que j’aille à l’école», pour montrer le lien fort qui les unissait.

Cette tragédie familiale déchire les cœurs, notamment celui de Metsakeu Soh Célimène, sœur aînée de Liliane toujours traumatisée par l’évènement qui a ôté la vie à sa famille.

« Perdre quelqu’un de cher ! En sortant de chez moi ce jour-là, je ne savais pas ce qui se passait réellement … mais arrivée sur le lieu-dit, il n’y avait plus de maison, leur bâtiment n’existait plus. C’est là où j’ai compris que ma famille était finie. J’ai compris que ma sœur n’était plus avec les enfants. Son mari, elle, le bébé et mes deux nièces qui sont allées là-bas en congé sont tous partis »,

se lamente la sœur éprouvée, qui dit être plongée dans un sentiment d’affliction.

«Chaque jour c’est comme-ci c’était le même jour que ça s’est produit. C’était un 23 triste, que je n’oublierai jamais. Ils vont se reposer désormais auprès de mon papa »,

ajoute-t-elle avec consternation.

Les cris, les exclamations étaient donc au rendez-vous au milieu de la grande mobilisation à la morgue de l’hôpital Laquintinie à la vue des quatre cercueils chargés au-dessus des camions pour le village Fondonera à l’Ouest du pays où ils ont été inhumés ce vendredi.

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Après les Metsakeu, c’est au tour de la famille Tidjong et leurs proches de créer des émotions à l’hôpital Laquintinie. Le corps de Kamigne Tidjong Ange, 20 ans y a été levé ce vendredi 18 juillet. Une autre victime du sinistre de Mobil Guinness. Elle habitait la maison située juste derrière l’immeuble effondré. Cet immeuble de 4 niveaux est tombé sur leur maison familiale, il a surpris la jeune fille dans son sommeil, emportant ainsi sa vie. Elle n’a pas eu assez de temps pour savourer le succès à son examen ; le BTS. La nouvelle lauréate laisse sa jumelle, sa sœur et son frère aîné, ainsi que sa maman, inconsolables.

Pour résumer ce drame, c’est dans la nuit du 22 au 23 juillet 2023, que l’effondrement d’un immeuble 4 niveaux est survenu dans l’arrondissement de Douala 5e au lieu-dit Mobil Guinness. Les défunts présentés ci-dessus, font partie des plus de quarante personnes qui y ont péri. Malgré les promesses des dirigeants de la région du littoral de prendre en charge les victimes, rien n’a été fait selon les témoignages par nous recueillis. Une affaire qui donne froid dans le dos.

Chanelle NDENGBE

 

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