FÉMINICIDE À DOUALA: ASSASSINÉE PARCE QU’ELLE VOULAIT METTRE FIN À LEUR RELATION

C’est l’histoire de Chantal Masiri, 29 ans, mère de deux enfants, assassinée par son compagnon le 8 avril 2023 dans l’atelier de couture où elle travaillait à Bonabéri, dans la ville de Douala. 

Nous nous sommes rendus sur le lieu du crime ce mardi 11 avril 2023,  dans le quatrième arrondissement de la ville de douala, au quartier Bonabéri, lieu-dit Roi Bell. A notre arrivée, les portes de l’atelier de couture où exerçait Chantal pour le compte de sa patronne, sont fermées. Le voisinage nous explique que les clés de cet endroit, lieu du drame et scène du crime, sont entre les mains de la compagnie de gendarmerie de Bonabéri.

Nous rencontrons le voisin qui a transporté Chantal pour l’hôpital de Bonassama, ensuite Laquintinie, où la jeune dame a rendu l’âme. Il accepte de nous parler.

« Je suis arrivé en courant … je l’ai transportée dans mon véhicule pour l’hôpital Laquintinie où elle est morte »,

explique cet homme.

Qu’est ce qui s’est réellement passé entre Chantal Masiri et Benjamin Djindom l’assassin présumé?

«Benjamin était son amant, mais disons que depuis un temps, Chantal ne voulait plus de cette relation. Pour quelle raison? Je ne connais pas vraiment  et le gars n’avait pas accepté cette décision ; ils parlaient entre eux comme des adultes et personne ne pouvait soupçonner le pire »,

relate le voisin. C’est donc au cours de cette discussion que Chantal est poignardée à l’arme blanche.

Benjamin est un divorcé de 49 ans donc 20 ans de plus que la jeune femme. La décision de rupture de cette dernière a été mal acceptée par son copain qui estime avoir été exploité.

Le samedi 8 avril 2023, jour du drame, personne ne s’imaginait une telle atrocité, surtout venant de l’homme que tout le monde dans l’entourage qualifiait de serviable et toujours attentionné envers autrui. Il était employé comme agent de sécurité.

«Benjamin est un gars très doux aux apparences, il saluait toujours tout le monde ici quand il passait chercher la nourriture de ses patrons de la CNPS à côté, très sympa et que ce soit lui le criminel, on n’en revient pas.»,

dit un autre voisin, dépassé par la situation.

Benjamin aurait préparé son coup depuis que Chantal avait décidé de se séparer de lui. Il est donc arrivé dans l’atelier de couture où travaillait Chantal pour discuter, n’ayant eu terrain d’entente, il commet son forfait. Il aurait pris le soin de dissimuler le couteau utilisé dans ses vêtements.

La compagnie de gendarmerie de Bonabéri qui a ouvert une enquête pour comprendre les mobiles de cet assassinat  nous en dira probablement plus.

Guy Henri BEMGA

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