Le mis en cause est dorénavant placé derrière les barreaux en dépit de l’instabilité mentale dont il affirme être atteint.
Du nouveau dans l’affaire Diane Yangwo avec l’incarcération ce mercredi 29 novembre 2023, du présumé meurtrier sieur Bekobe Mvondo Eric, l’époux de la victime. Cette incarcération fait suite à sa mise en garde vue le jour du décès de sa femme et à sa comparution au tribunal.
De source familiale, la rédaction Griote a été informée du transfert du suspect à la prison centrale de Douala, à New-bell. Parfait Tchoundoun, le frère de la victime précise que la date du procès du suspect devrait être connue dans les prochains jours.
Le mis en cause plaide non coupable et prétend être mentalement instable
La défense plaide non coupable, et la source suscitée révèle que le présumé meurtrier «joue au malade mental ». Par ailleurs, on apprend également que les médecins seraient indexés par la défense dans cette affaire. Les avocats du suspect leur attribueraient la responsabilité du décès de Diane. «Ses avocats ont plaidé non coupable et déposent la faute sur le personnel médical protestant que c’est une faute professionnel», révèle notre informateur. En dépit de toute cette plaidoirie, Bekobe Mvondo a tout de même été mis derrière les barreaux où il attendrait son jugement pour avoir battu sa femme au point de l’envoyer aux urgences où elle a rendu l’âme.
Chronologie des faits
14 novembre 2023 : altercation du couple. Le mari profère des injures à l’endroit de sa femme, lui donne une raclée, la frappe au ventre, la traine pour la mettre dans la malle arrière de sa voiture, mais les personnes qui assistaient à la scène interviennent. Diane est par la suite admise à la clinique Zabélé de Yassa, le quartier qu’elle habitait, situé dans le 3e arrondissement de la ville de Douala. Ce qu’elle-même croyait être un léger malaise va se compliquer.
Entre le 15 et le 17 novembre : Les médecins font des révélations intrigantes et inquiétantes dont la perte de deux litres de sang, pancréas écrasé de l’intérieur, situation la plus dangereuse que le médecin de la clinique explique par le coup qu’elle a reçu à l’abdomen. Elle est transférée à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yassa ou la situation va se compliquer.
18 novembre : son décès est prononcé à l’hôpital gynéco-obstétrique de Yassa aux environs de 15h. La famille est révoltée, elle traque son époux, ce dernier est finalement extirpé stratégiquement pour la Brigade de Ngodi Bakoko par crainte qu’il ne soit lapidé par les proches et la famille de son épouse.
24 novembre : Le mis en cause est déféré au tribunal de grande instance de Bonanjo, il est entendu avec les autres parties, les confrontations auraient duré jusqu’au 29 novembre, jour de son dépôt à New-Bell.
Diane Yangwo âgée de 30 ans était une habituée des violences conjugales comme l’attestent les témoignages du voisinage et de ses collègues. L’un de ses témoignages faisait d’ailleurs état de menaces de mort du mis en cause à l’endroit de sa victime. Elle était enseignante d’anglais, fonctionnaire en service au lycée bilingue de Nylon Ndogpassi. Son décès a suscité une indignation générale et agrandi la liste des féminicides au Cameroun. La liste est à 61 cas en 274 jours à date en incluant des cas qui ont suivi celui de l’enseignante.
Bekobe Mvondo 33 ans, encourt entre six (06) à vingt (20) ans de prison s’il est poursuivi pour homicide involontaire selon l’article 289 du code pénal camerounais, où peine de mort s’il est jugé pour meurtre avec préméditation selon l’article 276 du même code pénal.
Chanelle NDENGBE