Plus de musique obscène dans toutes les écoles primaires et maternelles du pays lors des animations, pas de fête dans les établissements scolaires entre 18h et 7h à Douala 5ème.
En prélude aux fêtes de fin d’année, traditionnellement célébrées dans de nombreuses écoles maternelles et primaires, le ministre de l’éducation de base, le Dr Laurent Serge Etoundi s’active dans la lutte contre la dépravation en milieu scolaire. A sa suite, les élèves du secondaire dans la ville de Douala sont aussi concernés par des mesures des autorités administratives.
La correspondance ministérielle du 28 novembre 2023 proscrit les musiques obscènes au cours des animations culturelles organisées dans le cadre des célébrations de Noel. Une interdiction qui n’est pas nouvelle à juger la lettre-circulaire du Minedub datant du 4 mai 2016, cependant, le triste constat de ce type de musique demeure tel qu’indique la correspondance du ministre
« Il m’a été donné de constater et ceci pour déplorer, la recrudescence de la diffusion des musiques obscènes lors des cérémonies de réjouissance (arbre de noël, activités culturelles) … ».
La pratique favorable à la perversion des enfants et ternissant l’image de l’éducation camerounaise, le ministre insiste sur le respect de leur interdiction en cette fin d’année et charge les délégués régionaux d’y veiller.
« Il me plait de rappeler que lesdites musiques véhiculent des messages contraires aux valeurs que promeut l’éducation au Cameroun et contribuent à ternir l’image camerounaise et par ricochet notre pays. Afin de mettre fin à cette pratique malsaine, je vous prescris (Madame et Messieurs les délégués régionaux) de veiller au respect scrupuleux de la Lettre-circulaire (du 4mai 2016), lors des cérémonies de réjouissance en milieu scolaire »,
indique la correspondance.
A la suite du Minedub, c’est une note de la sous-préfecture de l’arrondissement de Douala 5e dans la région du Littoral qui parait ce 30 novembre, elle est relative aux célébrations des fêtes de fin d’année au sein des établissements scolaires. Le sous-préfet interdit toutes ces célébrations «entre 18h et 7h dans toute l’étendue du l’arrondissement de Douala 5e », qu’il s’agisse des « kermesses ballets, matinées jeunes, bals et toute autre activité du genre ». Sont aussi concernées par ces proscriptions, les évènements festifs organisés par les établissements même pour leurs élèves.
Cette décision administrative fait suite à la mort de quatre élèves survenus le 1er janvier dernier dans le cadre de ces célébrations au collège Le Marseillais à Douala. Le décès des adolescents dû aux bousculades avait suscité un tollé et un appel aux dirigeants à faire leur travail.
En dehors de ces deux notes, l’on devrait peut être s’attendre aussi à l’interdiction de la vente d’alcool aux mineurs dans les boums shows.
Chanelle NDENGBE