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FILLETTE TUÉE PAR UN GENDARME À BUÉA: UN COLLÈGUE A ESSAYÉ D’EMPÊCHER L’HOMME D’OUVRIR LE FEU EN VAIN

Selon un témoin de la scène, le collègue du gendarme incriminé n’a pas pu l’empêcher de tirer sur le véhicule dans lequel se trouvait la petite Caro Louise Ndialle, âgée d’environ 5 ans.

La fillette était élève en Class 1 au CUIB A&T Catholic Primary school. Elle est morte le crâne explosé. Caro Louise  était dans la voiture de sa maman à un poste de contrôle à Molyko au moment où le policier a tiré à bout portant sur le véhicule.

La scène tragique se déroule ce 14 octobre 2021 à Buéa dans la région du sud-ouest Cameroun. Une zone en guerre depuis près de 5 ans.

La maman de la petite traversait la barrière de contrôle routier érigée par les éléments de la gendarmerie. Elle accompagnait la petite à l’école aux environs de 7h30. L’agent de force de  maintient de l’ordre a ouvert le feu sur le véhicule pour obliger la dame à obtempérer, après l’avoir stoppée. D’autres sources parlent d’une situation de racket qui a mal tourné. C’est ainsi que Caroline, assise sur le siège arrière de la voiture va recevoir des balles dans le crâne.

«Quand il a pris l’arme un autre gendarme a crié ne tire pas, mais il a fait»

nous raconte une source sur place Molyko.

C’est ainsi que  les bruits des tirs et les cris de la maman vont alerter les populations. Sur place, elles vont faire l’horrible constat. Caroline est couchée sur le siège arrière de la voiture, gisant dans une mare de sang, la tête éclatée.

Les populations vont entrer dans une colère noire et rouer ce gendarme de violents coups, jusqu’à l’agonie. Pour l’heure l’on ignore s’il est en vie.

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La ville de Buea sous haute tension

Pendant plusieurs heures, la ville de Buéa était paralysée. La population est sortie manifester son ras-le-bol, défilant avec le cadavre de la fillette jusqu’aux services du gouverneur de la région du Sud-Ouest. Une énième bavure policière qui révolte. Bernard Okalia Bilai dit être choqué par cette situation inconcevable.

«Comment se fait-il qu’un enfant qui va à l’école soit tué. Ils vont payer»

a lancé le gouverneur face à la population en furie. En clair, les responsabilités vont être établies.

D’après notre source, le calme revient peu à peu, mais faut-il le signaler,  les coups de feu ont été entendus dans la ville pendant plusieurs minutes.

Rachèle KANOU

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