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FRANCE : UN CARDINAL AVOUE AVOIR AGRESSÉ SEXUELLEMENT UNE ADOLESCENTE DE 14 ANS

Au siège du Vatican, c’est sûrement l’affaire qui donne du tournis aux dirigeants de l’église catholique qui n’en finit pas avec les scandales sexuels.

Lundi le 07 novembre dernier, le cardinal Jean Pierre Ricard, ex évêque de la ville Bordeaux mis en retraite depuis 2021 a déclaré dans une lettre adressée à ses paires, avoir sexuellement abusé d’une jeune paroissienne de 14 ans, au moment des faits en 1987.

Selon les déclarations du prélat, ces abus commis alors qu’il officiait comme curé à Marseille auraient causé chez sa victime,  » des conséquences graves et sévères ».

Si les aveux de l’homme d’église laissent penser à un repenti sincère, pour plusieurs organismes en charge des défenses des droits des personnes victimes d’abus sexuels, il s’agit là d’une maladroite opération de communication qui vise à donner une impression de prise de conscience au sein de la classe dirigeante d’une église catholique habituellement accusée de protéger « ses » pédophiles en soutane.  C’est du moins l’avis de Yolande Dufayet-Delatour membre de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église.

Dans un entretien accordé à un média français, cette ex victime déclare : » L’affaire Ricard, ce n’est rien de plus qu’un grand coup de comm’ à peu de frais teinté d’un cynisme qui me glace  ».

Et, les faits semblent donner raison à cette militante particulière bien connue des adeptes de l’église de Rome. En effet, selon France Inter, le forfait de Jean Pierre Ricard serait connu de la presse et de l’épiscopat depuis février 2022. Le media français rapporte que le pot aux roses aurait été découvert suite à un courrier  des parents de la victime adressé à l’évêque de Nice. À la suite du courrier, le cardinal aurait confessé avoir en effet embrassé sa victime aujourd’hui âgée de 49 ans dont il a d’ailleurs célébré le mariage il y a quelques années.

Il apparaît donc évident pour beaucoup d’observateurs que l’affaire allait forcément être connue du grand public.  » De toutes les façons, ça jasait à propos dans tous les couloirs de l’épiscopat «  déclare un paroissien au micro d’un confrère français.

Portée devant la justice française, les aveux de l’ancien évêque de Bordeaux font désormais l’objet d’une enquête préliminaire destinée à identifier les victimes et à établir la vérité des faits. Pour ce qui est des sanctions, il ne faut pas s’attendre à grand-chose. Les faits s’étant déroulés, il y’a un peu plus de 35 ans, ceux-ci sont désormais prescrits et ne peuvent déboucher sur une condamnation. Il ne reste plus qu’à espérer que le Vatican décide de « déshabiller » définitivement son évêque en lui retirant son titre pastorale mais il peut aussi décider de le condamner à mener une vie de prières et de pénitence comme ce fût le cas avec l’évêque Michel Santier qui forçait ses paroissiens à se déshabiller pendant les confessions.

John Matou

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