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FRANCE : UNE DÉPUTÉE NOIRE PORTE PLAINTE APRÈS AVOIR ÉTÉ REPRÉSENTÉE COMME ESCLAVE DANS UN MAGAZINE

Danièle Obono  veut porter la voix des  «millions de citoyens et de citoyennes qu’elle représente, et qui ont été attaqués, insultés».

L’article du magazine «Valeurs Actuelles» sur la députée a suscité une vague de condamnations unanimes, allant jusqu’au président de la République française.

À la suite du soutien d’Emmanuel Macron, de son parti La France Insoumise (LFI) et d’autres formations politiques françaises, la députée d’origine gabonaise représentée en esclave dans le dernier numéro du magazine Valeurs Actuelles a aussi  bénéficié du soutient  de la Fédération des étudiants gabonais de France. Ils  dénoncent à leur tour  «un acte ignoble et raciste».

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Sa plainte survient deux jours après l’ouverture d’une enquête  par le parquet de Paris. «Après y avoir réfléchi avec mes camarades et mes avocats, j’ai décidé de porter plainte. Je crois qu’à travers moi, c’est les millions de citoyens et de citoyennes que je représente qui ont été attaqués, insultés», a indiqué la députée du parti  La France Insoumise (LFI) à  BFMTV. Seulement, Danièle Obono  ne précise pas contre qui elle a porté plainte.

Samedi dernier, l’hebdomadaire a dit regretter son acte. Il  a publié un communiqué, relayé sur Twitter, présentant ses excuses à la députée. «Si nous contestons fermement les accusations [de racisme] (…), nous avons aussi suffisamment de clairvoyance pour comprendre que Danièle Obono ait pu se sentir personnellement blessée par cette fiction. Nous le regrettons et lui présentons nos excuses». Des excuses de circonstance, qui sont arrivées tardivement, car Danièle Obono a  finalement déposé sa plainte ce mercredi.

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Notons que le 27 août dernier,  le journal d’opinion et généraliste, Valeurs Actuelles, a publié un récit de sept pages dans lequel il présentait  la députée gabonaise d’origine,  avec  un collier de fer autour du cou, pour  accompagner le titre «Roman de l’été», attribué à l’article. Dans ce récit tordu, la députée noire «expérimente  la responsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage» au XVIIIe siècle. Danièle Obono  analyse cette  énième publication des journaux français  comme «une souillure qui ne s’effacera pas», mais qu’elle considère surtout comme «l’aboutissement d’un acharnement médiatique» contre elle. Cette femme noire de nationalité française,  depuis 2011,  rassure que ce n’est pas la première fois qu’elle fait l’objet de tels écarts dans la  presse française entre autre.

Rachèle KANOU

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