Les mis en cause sont suspendus pour une durée de trois mois.
Il s’agit d’un chef de service, de deux cadres détachés, d’un agent décisionnaire et secrétaire repro/OBC, et de trois agents de maîtrise.
Ces fonctionnaires du service de reproduction des documents écrits de l’office du baccalauréat du Cameroun sont accusés de «négligence, fuite, et complicité de fuite des épreuves du baccalauréat session 2020».
L’origine de la fuite des épreuves au Bacc section C, D, TI a été identifiée et les responsabilités établies, après la mise sur pied d’une commission d’enquête qui a travaillé du 28 juillet au 17 août 2020, présidée par le secrétaire général du ministère des enseignements secondaires.
Pour rappel, le bacc session 2020 a été entaché de fraude. Les épreuves des sciences de la vie et de la terre, de physique et de chimie avaient fuité sur les réseaux sociaux quelques jours avant le début de l’examen. Suite à cette fraude, ces épreuves avaient été annulées par Nalova Lyonga, ministre des enseignements secondaires, et les élèves, candidats au bacc C, D, TI , ont été contraints de reprendre ces épreuves.
Une enquête avait été ouverte pour faire la lumière sur cette malheureuse tricherie qui a non seulement impacté sur le déroulement des épreuves du Baccalauréat mais aussi sur celles du probatoire. À la fin de cette enquête, il ressort que la fuite de ces épreuves s’est produite au niveau du service de la reprographie de l’OBC selon un communiqué de Nalova Lyonga.
D’après la décision du Minesec rendue public ce 17 août, «le directeur de l’OBC a été chargé de veiller à la stricte application de ces mesures et les personnes convaincues d’agissements répréhensibles seront remises au service compétente de l’état pour répondre de leurs actes».
Dans le littoral, certains responsables de l’éducation nous avaient confié lors de notre enquête qu’ils savaient d’où venait la fuite.
Rachèle KANOU