Elles ont été nommées ou bien mutées au poste de ministre ou secrétaire d’état.
Deux semaines après la mort du président tchadien, Idris Deby Itno, le conseil militaire de transition a nommé ce dimanche 2 mai 2021 par décret, le nouveau gouvernement. Au total 31 ministre et 9 secrétaires d’état.
Parmi ces membres du gouvernent, on compte 9 femmes dont 7 ministres et 2 secrétaires d’état.
Au ministère des transports et de la sécurité routière, Fatima Goukouni Weddeye entre nouvellement au gouvernement. Elle était depuis le 26 octobre 2020 directrice générale adjointe de l’Agence Nationale des Investissements et des Explications (ANIE). Elle avait été nommée par Idriss Deby Itno, ancien président du Tchad.
Au Ministère du Développement agricole, Kamoungué Dene-Assoum est également comptée parmi les nouveaux visages. Elle fait partie des députés de la 3ème législature tchadienne.
Lydie Beassemda nommée ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. Elle était jusqu’ici, secrétaire général adjoint du gouvernement. Lydie Beassemda a été candidate à la récente élection présidentielle au Tchad. Elle était la première femme à avoir déclaré sa candidature. Celle qui portait le flambeau du parti pour la démocratie et l’indépendance intégrale (PDI), a mené un combat pour les droits humains, l’égalité de sexes et des chances.
Au ministère de la Formation professionnelle et des Métiers, Isabelle Housna Kassire, remplace une autre femme, Achta Ahmat Breme. Issabelle était précédemment secrétaire d’état aux affaires étrangères et à l’intégration Africaine.
Ammina Ehmir Torna, a été maintenue au ministère des affaires foncières du développement de l’habitat et de l’urbanisme. Elle assure les rênes de ce ministère depuis 2020. Titulaire d’un master en management de qualité de la santé et d’une maîtrise en carrière juridique et sciences criminelles, elle a déjà occupé plusieurs postes de responsabilité au sein des grandes institutions étatiques. Notamment, au sein de la commission électorale national indépendante (CENI) ; PCA à l’agence nationale des titres sécurisés, et même conseillère juridique au sein de la société des hydrocarbures du Tchad (SHT).
Achta Djibrine Sy a été mutée au ministère de la Culture et de la Promotion de la diversité. Femme politique tchadienne âgée de 58 ans et militante pour la cause des femmes, elle était depuis août 2019 ministre du Développement industriel, commercial et de la Promotion du secteur privé dans le gouvernement. Proche de l’ex première dame Hinda Deby Itno, elle a été vice-présidente du conseil des femmes du Tchad, qui se bat contre la discrimination et pour la consolidation du leadership féminin.
Amina Priscille Longoh, reste au poste de ministre de la femme et de la protection de la petite enfance au Tchad. La jeune femme de 30 ans et la plus jeune de ces femmes ministres est entrée au gouvernement en 2020 sous le règne d’Idriss Deby Itno. Très active sur le terrain aux cotés des femmes et des jeunes et même sur les réseaux sociaux, Amina Priscille a certainement bénéficié de la confiance du nouveau président de la transition.
Ndolonodji Alixe Naïmbaye, reste à son poste de secrétaire d’État aux Finances et au Budget. Elle est entrée au gouvernement en 2018 en tant que secrétaire d’état aux affaires étrangères et à l’intégration Africaine. Montée au poste de ministre des postes et des nouvelles technologies et l’information et de la communication. En début de l’année 2020, elle avait été limogée puis intégrée au secrétariat d’Etat aux affaires financières et au budget.
La sous représentativité des femmes dans le gouvernement tchadien reste criarde. Le nouveau président du Tchad et son premier ministre ont maintenu le même nombre de femmes au sein du gouvernement lors de ce remaniement. Certaines ont été remplacées par des hommes, d’autres mutées ou maintenues à leur poste. A l’exemple de Tahani Mahamat qui a été remplacé au poste de Ministre de l’Hydraulique urbaine et rurale par Alio Abdoulaye Ibrahim.
Rachèle KANOU