Un nourrisson et un enfant de 5 ans ont péri faute d’oxygène à l’hôpital de district de Biyem-Assi dans le 6ème arrondissement de la ville de Yaoundé.
Les familles éprouvées sont partagées entre la douleur et la colère, il a été donné à l’enfant de 5 ans, l’oxygène qui maintenait en vie le nourrisson.
Tout est parti d’un accident de voiture dont a été victime Louka, 5 ans, alors qu’il jouait au ballon avec d’autres gamins dans les rues de son quartier, Biyem-Assi superette lieu-dit Candy bar ce mercredi 11 octobre lorsqu’il était environ 17H.
Le garçon a aussitôt été conduit à l’hôpital de district de Biyem-Assi par le propriétaire du véhicule d’ailleurs, un habitant du quartier. Selon le journaliste Darren Lambo, l’enfant était conscient lorsqu’il est arrivé à l’hôpital et aurait même expliqué à sa maman les circonstances de l’accident. Rien ne présageait que le pire allait se produire. Sauf que quelques minutes après, l’enfant commence à étouffer en raison du manque d’air, c’est clair qu’il faut lui mettre sur oxygène.
Le personnel tourne en rond pendant un près d’une heure, signe que le produit sollicité pourtant indispensable dans toute formation sanitaire serait un luxe dans celle qui accueillait le petit Louka. Au final, vu l’état de plus en plus dégradant de Louka, on retire la poche d’oxygène d’un nourrisson dans la formation sanitaire pour l’administrer d’urgence à la petite victime d’accident, sauf que cette alternative n’a pas secouru Louka qui avait déjà perdu assez de souffle. L’enfant a rendu l’âme. De l’autre côté le nourrisson à qui l’oxygène a été retiré n’a pas non plus tenu et a rendu son dernier soupir.
La situation a provoqué de vives altercations entre les familles éprouvées et le personnel soignant au point où il a fallu l’intervention de la gendarmerie. Cette dernière a établi le constat du décès du petit qui avait été heurté par un véhicule quelques heures plus tôt et ont transféré son corps à l’hôpital militaire de Yaoundé à Ekounou.
Les riverains témoignent leur ras-le-bol contre cette formation sanitaire de Biyem-Assi en y racontant leurs mésaventures qui mettent en exergue le laxisme du personnel infirmier et la pratique abusive de la césarienne. Cette formation publique fait de nouveau face à un scandale après les évènements d’avril dernier. La petite Clara âgée de 3 ans y avait péri le 5 avril 2023 et sa jeune mère éplorée attribuait ouvertement la responsabilité à la mauvaise prise en charge du personnel médical.
Chanelle NDENGBE
