ILS N’ONT NI MÈRE NI SŒUR ILS SONT DÉSORMAIS CHEFS DE GUERRE

C’est ce que nous révèlent des taximen de nuit de la ville de Douala au Cameroun.

Ils ont de nouveaux clients qui viennent du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ayant quitté ces régions à  cause de la crise anglophone. « Ils disent qu’on a tué toute leur famille, ils n’ont plus rien à perdre »; explique Pascal chauffeur de taxi.

Ces jeunes ont parfois moins de 25 ans et on leur donne du « Oui patron » à l’entrée de toutes les boîtes de nuit et snack-bars qu’ils fréquentent dans la capitale économique du Cameroun. « Ils ont souvent beaucoup d’argent et disent que la guerre ne doit pas finir. Ces jeunes disent qu’ils opèrent sans souci dans la brousse…», nous dit Jérôme, lui aussi chauffeur de taxi.

Certains de ces jeunes se seraient érigés en preneurs d’otages contre rançon en représailles à la mort de leurs parents. « Parfois ils disparaissent et après ils reviennent comme des riches. Quand ils sont là, nous aussi on est en haut », déclare Ousmane, un taximan qui travaille entre 18h00 et 06h00.

Ils n’ont ni mère ni sœur qui pourrait les ramener à la raison. Quand on leur parle du retour à la paix, et de la fin de la crise anglophone, leur regard est vitreux et parfois sans aucune expression.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!
Top