Tous les livres et archives de la bibliothèque du REDHAC ont été réduits en cendres.
Le siège du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale situé à Bali dans le 1er arrondissement de Douala, a reçu la visite des flammes. C’était dans la nuit de dimanche aux environs de 20h30.
Tous les documents disposés dans la bibliothèque construite en matériaux provisoires, sont partis en fumée. «Je n’ai rien récupéré. Tous les livres que j’avais dans la bibliothèque ont brûlé» se lamente Maximilienne Ngo Mbe, la directrice exécutive du REDHAC.
Même si les causes de l’incendie ne sont pas connues, le REDHAC estime qu’il s’agit d’une main criminelle. «Un petit feu ne pouvait pas faire cramer ces livres qui étaient entassés. Je pense que quelqu’un a du verser de l’essence» nous explique Maximilienne Ngo Mbe. La bibliothèque étant reliée à son bureau, elle estime que cette pièce du siège était la plus visée par la main criminelle dont elle parle sans cesse.
Les documents détruits
Debout face à l’amas de déchets ou ce qui reste des documents du REDHAC gardés dans la bibliothèque incendiée, Maximilienne Ngo Mbe lors de notre visite était en compagnie de Philippe Nanga le coordonnateur de l’ONG Un Monde Avenir et d’autres personnes venues la soutenir.
D’après la directrice exécutive du REDHAC, le gardien des lieux était absent au moment où l’incendie s’est déclaré. C’est grâce à l’intervention des sapeurs-pompiers que les flammes ont été maîtrisées.
D’après Maximilienne Ngo Mbe, c’est dix années de travaux qui s’en vont en fumée. Toute une bibliothèque brûlée, alors que le REDHAC s’apprêtait à ouvrir un centre de recherche et de documentation.
Un huissier de justice a constaté le drame et une enquête est ouverte.
Rachèle KANOU