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INCENDIE DU LIVS A YAOUNDE: DES FEMMES A LA RECHERCHE DE LEURS PROCHES

L’incendie déclaré au Livs Night Club a entrainé le décès de 16 personnes selon les chiffres officiels, au lendemain du drame, plusieurs femmes étaient à la recherche de leurs proches.

Il est 16 h ce dimanche quand nous arrivons au quartier Bastos où se trouve le LiVS  la désormais tristement célèbre boîte de nuit où 16 personnes, selon un communiqué du gouvernement, ont succombé sous les flammes dans un incendie déclaré au petit matin du 23 janvier 2022.

L’entrée des lieux du sinistre est bien gardée par des éléments de la police et de la gendarmerie qui veille à l’intégrité des lieux pour des besoins d’enquêtes. Des badauds du quartier témoins de l’hécatombe continuent de flâner aux alentours et livrent avec un enthousiasme déconcertant leur version des faits sur l’origine de l’incendie meurtrier. Les plus cohérents nous apprennent que le drame serait parti d’un feu déclenché non loin des toilettes de la discothèque.

« Un monsieur a constaté qu’il y avait le feu dans la pièce à côté des toilettes. Il a couru avertir tout le monde mais personne ne l’a pris au sérieux »

Nous raconte un jeune qui se déclare témoin.  Un autre tout à côté tient à nous donner sa version des faits.

« Le feu là est bizarre, très bizarre. Ce n’est pas une affaire simple…c’est sûrement un règlement de compte… Des gens sortaient de partout avec des corps enflammés, sous la panique beaucoup se sont cassés des jambes »

lâche-t-il. D’autres versions aussi nolywoodiennes les unes que les autres nous sont relatées.

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Loin de ces  «témoins opportunistes » sur les bords, des gens continuent d’arriver sur les lieux du drame à la recherche de proches. Marie est l’une d’elle.  Cela fait des heures qu’elle est la recherche de sa sœur partie de la maison la nuit du vendredi pour aller fêter avec des amis.

« Elle nous a dit qu’elle était invitée à une fête d’anniversaire dans une boîte de nuit. Nous essayons de la joindre depuis huit heures du matin mais son téléphone est éteint. »

Nous confie-t-elle l’air inquiète. Elle se rapproche des éléments de force de l’ordre pour des renseignements mais les informations qui lui sont communiquées ne la satisfont pas.

« Ils ne m’ont rien dit de concret, ma sœur n’est pas dans la liste des victimes… Ils disent que nous devons encore attendre, elle rentrera peut être. »

Conclut- elle avant de s’éloigner sans conviction.

Madeleine, une mère d’une cinquantaine d’années arrive quelques minutes plus tard, elle est toute éplorée. Elle est convaincue que son fils était dans la discothèque mais son nom n’est nulle part dans les listes officielles publiées. Elle dit avoir fait le tour des morgues sans succès.

« Mon fils marche avec un des grands  de ce pays qui est mort ici, ils étaient ensemble hier. »

La quinquagénaire fait des allées et venues à l’entrée du lieu du LIVS comme si elle cherchait désespérément quelque chose. On l’entend à plusieurs reprises crier le nom de son fils …

Désespérée, elle repart sans réponse satisfaisante dans le taxi qui l’a déposée.

Entre temps, des personnes continuent d’arriver à la recherche d’informations ou de proches à la réputation fêtarde portés disparus depuis des heures.

John Matou

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