Elles constituaient le plus grand nombre des employés internes de cet espace de loisir.
Il a été réduit en cendres ce 2 février 2021, causant d’énormes dégâts matériels. Situé à Sable / Bonamoussadi dans le 5ème arrondissement de la ville de Douala, ce lieu de divertissement qui regorgeait en son sein, restaurant, barbecue, cabaret, snack-bar ainsi qu’un night club, embauchait en majorité des jeunes femmes sur la soixantaine d’employés internes, sans compter celles qui faisaient des petits commerces autour.
Elles sont désormais au chômage et ne savent à quel saint se vouer. Leur lieu de service a brûlé hier et ce matin, elles étaient présentes pour «couler les dernières gouttes de larmes», lance Angel, une déplacée interne de la crise anglophone. Son boulot dit-elle, était tout son espoir. «J’étais déjà tranquille jusqu’à ce que survienne cet incendie qui vient de dévorer tout mon espoir. Mon travail est la seule chose qui me maintient debout, je ne compte sur personne. Mais voila que j’ai tout perdu. Donc il faut alors que je retourne à Buea ?». Angel a eu la grâce d’obtenir ce boulot lorsqu’elle a fui la guerre pour s’installer à Douala. Malheureusement, tout s’est arrêté hier à la suite de l’incendie qui a ravagé son lieu de service.
Les belles de nuit ne sont pas en reste. L’espace où elles se rendaient chaque soir à la recherche de potentiels clients a été réduit en cendres. «C’est grave. Pour conquerir un autre territoire ne sera pas facile. J’avais déjà mes clients de luxe ici, wanderfull !», s’exclame Orchelle.
Les faits
Ce mardi alors qu’il était 18h, les flammes ont envahi le snack-bar de cet espace de divertissement, qui faisait courir du beau monde. L’incendie a tout ravagé sur son passage, jusqu’aux bâtiments. Au début du désastre, c’est un employé qui a constaté la fumée, il a fait sortir tous les clients. Joint par son collègue, les deux hommes ont essayé d’éteindre le feu avec les extincteurs avant de se rendre compte, qu’il n’y avait pas de flammes. «On voyait juste la fumée. Nous sommes allés casser dans la cuisine pour voir ce qui se passe mais rien. Juste le moment de descendre les escaliers, je me retourne il y avait déjà le feu qui envahissait partout», nous relate cet employé qui a vécu la scène.
De nombreux dégâts matériels sont enregistrés, heureusement pas de perte en vie humaine. L’origine de l’incendie reste inconnue, mais l’on suspecte un court circuit électrique.
Rachèle KANOU