L’allocution de Jean Georges Mouliom lors de l’inhumation de sa fille Erica morte dans un accident de la circulation impliquant l’artiste de la musique urbaine Ténor, laisse entendre des soupçons d’assassinat.
« J’ai beaucoup plus tendance en regroupant certaines informations que je suis face à un assassinat et une mise en scène macabre sur le cadavre de mon enfant », a déclaré le papa d’Erica dans son témoignage.
La terre de Mamevouo dans le Noun à l’ouest du Cameroun, s’est refermée sur la jeune étudiante de l’Université catholique saint Jérôme de Douala, ce 31 juillet en présence de la famille, proches, et certaines autorités.
Dans son allocution, le papa de la jeune fille de 19 ans n’a pas caché ses appréhensions sur la disparition trouble de sa fille.
« Pour moi je n’accepterai que ceci soit un accident », déclare Georges Mouliom qui invite les autorités à faire des efforts pour trouver des réponses à ce qui est arrivé à son enfant.
Il demande la version réelle de la situation ayant conduit à la mort de Erica Nfiya Mouliom partie à la fleur de l’âge. Une vérité qu’il compte obtenir coûte que vaille pour honorer la mémoire de sa défunte fille.
« Lorsque face à vous, la personne qui pouvait me donner quelques bribes de sa vérité pour que je puisse faire le deuil de ma fille refuse de me donner sa version des faits. La nature nous enseigne aussi que si la vérité refuse de venir vers vous, vous allez à la recherche de la vérité. Mes chers parents, j’irai à la recherche de cette vérité », martèle Georges Mouliom.
Erica est morte dans un accident de la circulation pendant lequel, la voiture a complètement été calcinée et elle serait sortie de la voiture à travers le pare-brise. Seulement, son corps était intact, chose qui nourrit les interrogations dans la famille.
«Je veux savoir avec mon petit cerveau, comment une personne déclarée calcinée peut être retrouvée sans égratignure? Comment une personne accidentée qu’on décrit, sortie par le pare-brise peut se retrouver sans blessure? », des questions qui taraudent l’esprit de Jean Georges Mouliom.
Sa fille était un modèle pour ses cadets et surtout celle qui devait le seconder dans ses multiples activités, déplore-t-il.
Réclamation de justice …
Pour le papa de Erica, justice sera faite, tant qu’il a encore le souffle de vie, surtout il demande aux autorités de faire preuve d’empathie.
« Ma fille était l’enfant de qui? Mais ma chérie là où tu es, ils comprendront que tu étais l’enfant de Mouliom », dit-il.
Et d’ajouter « s’il y a un temps pour chaque chose sous le soleil, il y a aussi le temps de la justice et pour ma fille, à partir d’aujourd’hui, le temps de la justice commence ».
En rappel. Le 15 juillet 2021 Erica Mouliom est passée de vie à trépas à la suite d’un accident de la circulation impliquant Tenor, artiste de la musique urbaine, au lieu-dit feu rouge Bessengue à Douala au Cameroun. Conduite à la morgue de l’hôpital Laquintinie, ses parents l’ont extraite pour Foumbot dans leur ville de résidence. La mise en bière a eu lieu hier à Foumbot et pendant ce temps, l’artiste Ténor a été conduite à la prison centrale de Douala à New Bell. Il a été placé sous mandat provisoire pour une durée de 6 mois.
Rachèle KANOU
