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CLARENCE YONGO ET KATE DJIAHA SONT LES LAURÉATES DE LA PREMIÈRE ÉDITION DU PRIX SESHAT

Après leur prix, les deux journalistes demandent d’agir face aux situations de violences faites aux femmes.

Clarence Yongo journaliste et CEO de Griote.tv  et Kate Djiaha d’Equinoxe ont été récompensées le weekend  dernier pour leur courage dans la lutte par le biais du journalisme, contre les violences basées sur le genre.

«Les violences basées sur le genre sont une gangrène que nous nous battons à extirper de notre société. C’est un combat de longue haleine certes, mais c’est un combat noble», a réagi  Clarence Yongo précédemment en service chez canal 2 international. Pendant des années,  dans ce groupe de media, elle a animé des émissions sur les questions relatives aux  femmes et aux enfants, telles que «Au féminin» et «Dans le sarhé».

S’inclinant devant le comité d’organisation du  premier Prix SESHAT, elle a dédié sa récompense à  toutes les femmes victimes de violence qui sont abandonnées à elles-mêmes. Elle faisait allusion aux les violences sexuelles, physiques ou morales, «Des situations difficiles qui laissent des séquelles», avoue-t-elle.

«A l’époque lorsque j’ai commencé à travailler sur les sujets sociaux, ils étaient considérés comme de seconde zone… parfois face à une victime, j’étais tellement décontenancée que je lui donnais le fond de ma poche. Pour avoir des invités plateau, il fallait leur payer le transport. Plusieurs années plus tard, je suis convaincue que c’était pour une bonne cause»,

souligne  la promotrice de la première web tv  100% féminine de l’Afrique subsaharienne, un témoignage  en vue de saluer  le comité d’organisation  du prix SESHAT.

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Un prix qui récompense le courage féminin sur des questions  sensibles  au genre. Des sujets pour lesquels, ces journalistes affirment, qu’il leur est parfois arrivé de laisser une partie d’elles face à la situation des victimes. «Je peux vous assurer que sur certains sujets, on laisse une partie de son âme.  Le cas de germaine violée et enceinte à 12 ans, vivant dans une extrême pauvreté n’a jamais quitté mon esprit», affirme Kate Djiaha. Cette brillante  et jeune journaliste  d’équinoxe radio et télévision, dont le courage n’est plus à démontrer.

Elle  est connue du petit écran pour des  faits de société, dont certains ont failli lui couter sa carrière. L’on se souvient encore de ce  reportage avec la fameuse histoire de la perte des jumeaux de Stéphanie Djomo au sujet du massacre de Kumba dans la crise anglophone. Ses prises de position sur la toile  au sujet des violences basées sur le genre dont les récentes sur  l’affaire Malicka Bayemi / Martin Camus Mimb et Mirabelle Ligom impliquant certains cadres du parti politique PCRN,   ne laissent certainement pas indifférent. Elle anime d’ailleurs depuis le 29 juillet dernier, l’émission regard social sur équinoxe télévision.

Lauréate du prix du courage féminin, sa première réaction était de manifester sa reconnaissance.  «Je voudrais vous remercier pour votre soutien mais surtout remercier les membres du comité d’organisation, du comité d’éthique et les membres du jury qui ont fait le choix de ma personne», a écrit Kate, sur son compte Facebook.

Ces deux journalistes sont ainsi les premières à recevoir le prix qui récompense l’effort des journalistes féminines dans le traitement des informations concernant les droits des femmes. «Ces deux journalistes se sont singulièrement démarquées dans le short liste de plusieurs journalistes identifiées», indique le comité d’organisation.

Clarence Yongo  et  Kate Djiaha ont donc  été  désignées  à travers  la notation des membres du comité d’éthique, respectivement première et deuxième.

Les initiateurs de ce prix rassurent qu’à partir de 2022, il sera plus élargi à plusieurs catégories.

Rachèle KANOU

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