www.griote.tv

JOURNEE MONDIALE DES VEUVES : LE QUOTIDIEN DE MA’A PRESKA

A l’occasion de la 12ème édition de la journée mondiale des veuves célébrée ce 23 juin 2022, maman Kanouo Preska dit ma’a preska livre son quotidien à Penka Michel.

Après le décès de leur bien-aimé, les veuves se retrouvent seules, abandonnées à elles-mêmes. Elles sont contraintes à prendre soins de leur progéniture sans ombre paternelle. Une situation inconfortable qu’il faudra malgré tout supporter pour toujours. C’est le cas de maman Preska veuve depuis 4 ans.

« Depuis qu’il est décédé je me bats dans les travaux champêtres, puis mes enfants qui ont atteint la majorité me viennent également en aide. Je fais également dans l’élevage, mais il n’y a pas assez de moyen pour continuer, car je n’ai plus de capital ».

Des activités qu’elle menait à la petite échelle bien avant le décès de son mari, car elle se considérait comme ménagère. La mort d’un époux crée un vide et parfois une véritable distance entre la veuve et sa belle-famille.

«Les choses ont changé depuis qu’il nous a quittés, aucun membre de sa famille ne nous cherche, chacun reste chez lui s’il y’a un évènement au village nous allons nous rencontrer puis on va se séparer. Je n’ai aucun problème avec ma belle-mère qui est déjà très âgée, ce sont les membres de sa famille qui prennent leur  distance peut-être de peur que je ne leur souligne un problème ».

Après plusieurs tentatives et requêtes, ma’a Preska n’a pas réussi à toucher la pension retraite de son défunt époux «comme c’était un fonctionnaire je n’ai jamais pu avoir quelque chose du gouvernement, on est toujours en train de monter les dossiers et rien ne passe ». Elle profite de la  journée mondiale des veuves pour solliciter l’aide.

«On a demandé les papiers, nous avons beaucoup dépensé pour faire cela, mais jusqu’aujourd’hui ça va bientôt faire 4 ans que rien ne marche s’il pouvait nous aider à faire passer cela rapidement ça pouvait nous aider ».

Le 23 juin est l’occasion d’agir et de faire en sorte que les droits et la situation des veuves soient reconnus et respectés par tous, raison pour laquelle un arsenal juridique et institutionnel est mis en place pour garantir ces droits et les protéger. C’est ce que précise Côme Parfait Zoa Mbida directeur de la protection de la femme et de la famille et des droits de l’enfant au ministère de la promotion de la femme et de la famille

«Le code pénal de 2016 qui a prévu des infractions d’expulsion de la veuve du domicile conjugale cette infraction est punie d’une peine d’emprisonnement et d’amende pour ce qui concerne les rites de veuvages les cas d’atteintes à l’intégrité physique ».

Protéger ces personnes fragilisées par la mort de leur conjoint est une responsabilité qui incombe à chaque membre de la société. La journée mondiale des veuves s’est célébrée sous le thème  «protéger les veuves une responsabilité collective».

Amandine Makamte (Stagiaire)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!
Top