Cette interpellation est contenue dans une publication sur sa page Facebook.
Le conflit intercommunautaire qui a ôté la vie à une trentaine de personnes dans la commune d’Akwaya fait des remous. Le drame s’est produit les 25 et 26 juin 2022 au village de Bakinjaw à quelques kilomètres de la frontière nigériane dans le Sud-Ouest du Cameroun. La classe politique camerounaise dénonce ces exactions sur des civils, elle appelle à l’indignation et l’ouverture d’une enquête.
« Le Cameroun brûle sous nos pieds. Ne détournons plus les yeux ! Les auteurs du massacre d’Akwaya doivent être démasqués par une enquête indépendante et punis sévèrement. Camerounais, indignons-nous!»,
a écrit la femme politique Alice Sadio au lendemain de cette tuerie.
Dans un tweet l’organisation « Women peacebuilder’s network » (Wopen), une ONG des femmes activistes et de la société civile dans le Nord-Ouest du Cameroun, a souligné que des femmes et des enfants sont en majorité les victimes de ce nouveau massacre à Akwaya.
D’après un communiqué du révérend Fonki Samuel Forba, porte-parole de l’église presbytérienne du Cameroun, des hommes armés ont lancé une attaque sur la communauté Messaga, des jeunes gens, des femmes, des enfants et même des personnes âgées ont été tués. Certains ont été tués dans leurs maisons, d’autres alors qu’ils se rendaient aux champs.
Selon cette communication de l’église, tout a commencé par un conflit foncier entre les Oliti et les Messaga Ekol d’Akwaya le 29 avril 2022. C’est ainsi qu’en guise de représailles, les 24 et 26 juin dernier, les Oliti ont attaqué et tué plusieurs Messaga Ekol dans leurs fermes, ayant mobilisé et reçu le soutien d’hommes armés qu’ils avaient engagés.
Cette note précise que dans ces attaques de samedi et dimanche, des maisons ont été incendiées et des personnes brûlées dans leurs maisons, certaines ont également été décapitées. En tout, 32 personnes ont péri dans cette attaque barbare, selon le ministère de la défense qui précise que « des assaillants lourdement armés et évalués à une centaine, ont fait irruption dans le domicile d’un élu de la nation, en l’occurrence Monsieur le député Aka Martin, où plusiuers personnes étaient réunies à l’occasion des obsèques de son défunt frère et ont immédiatement ouvert un feu nourri et aveugle sur la foule ».
Des photos des cadavres d’une dizaine de victimes, dont celles d’enfants, allongées sur le sol, présentent des personnes calcinées et d’autres mutilées.
Rachèle KANOU
