Les femmes engagées dans la marine nationale sont de plus en plus enceintes avant les trois années de services recommandées.
C’est du moins ce qui ressort d’une note de service datée du 21 avril 2022, signée par le chef d’Etat-major de la Marine nationale du Cameroun.
Le Contre-amiral Jean Mendoua relève pour le dénoncer le « flux trop important de personnels militaires féminins non officiers de tous grades des contingents 2015, 2017 et 2019 ayant été enceintes avant trois années de services. ».
La lecture du communiqué du patron de la marine laisse clairement entendre qu’une frange du personnel militaire féminin engagée dans les rangs de la marine userait de stratagèmes pour s’éloigner de leurs missions en utilisant abusivement les privilèges et autres congés liés à la maternité. Ces manœuvres pourtant tolérées dans les fonctions civiles font l’objet d’un encadrement juridique plus ou moins strict au sein de l’armée camerounaise. L’instruction ministérielle n°02555/IM/MINDEF/024 du 29 juin 2012 convoqué par le contre-amiral définit en effet les conditions et les délais sous lesquels les femmes sont gardées dans les rangs. Les dispositions du titre I article 3 rappelées par la note de service prévoient que « l’engagement peut être résilié pour grossesse, mariage, avant trois années de service ».
Ainsi, les contrevenantes visées par le texte du haut commandement du corps de la marine nationale s’exposent à une radiation pure et simple de l’armée camerounaise. Une situation qui pourrait être évitée si le rappel à l’ordre est suivi dans les rangs. « En conséquence, j’instruis les chefs hiérarchiques de prendre toutes les mesures réglementaires qui s’imposent pour mettre un terme à ces dérives qui ternissent l’image des forces de défense en général et celle de la marine nationale en particulier », instruit le contre-amiral Jean Mendoua.
John Matou