LE NUMÉRIQUE: VOIE DU SALUT ÉCONOMIQUE DES FEMMES ET DES JEUNES FILLES

Les femmes doivent maîtriser le numérique, c’est un spot porté à Douala par l’association des jeunes dynamiques pour la promotion de la culture. 

Dans un monde digitalisé, le numérique est indispensable à l’épanouissement économique, il est particulièrement pour les femmes, un moyen de contourner les obstacles à l’entrepreneuriat féminin rencontrés dans le monde analogique et liés au genre. C’est dans cette optique que des experts livrent des outils pour permettre aux femmes de se faire valoir sur le cyberespace, aux fins de développement économique.

Dame Espoir Abossolo est une social media manager qui outille des femmes au branding sur l’espace digital, notamment à travers les divers réseaux sociaux. L’importance du digital est à l’entame démontrée ainsi que sa forte capacité virale. «Aujourd’hui on a peur de faire un faux pas en route et ça ce se retrouve sur internet, justement parce qu’on a conscience que le numérique a cette grande capacité virale. Il est question de faire comprendre aux femmes et jeunes filles que le numérique est une voix forte pour développer leurs activités, pour développer leurs savoir-faire, pour faire connaitre ce qu’elles veulent présenter. Non seulement le numérique touche un grand nombre de personnes, mais également permet à la femme de se développer sur le plan économique. Donc il est essentiel de faire comprendre aux femmes la maîtrise et les outils pour développer leurs activités sur le numérique », explique-t-elle. Ce branding sur le numérique nécessite alors un comportement rigoureux sur le cyberespace.

Se forger une identité

Qu’une femme soit entrepreneure, artiste, journaliste, commerçante, et bien d’autres, le digital est un espace de travail si elle veut se promouvoir par là. L’une des premières choses à faire c’est de définir son identité. « Si vous êtes musicienne, quelle est votre registre ? Votre rythme ? Si vous êtes journaliste qu’elle est votre ligne éditoriale ? Vous devez choisir un domaine précis dans lequel vous vous positionner. C’est ce qui fait votre identité », indique dame Abossolo. C’est cette identité qui fait qu’on vous sollicite pour des services qui ont trait à votre domaine. L’oratrice illustre cette assertion en évoquant Lydol, la slameuse qu’on sait promotrice de l’Afrique à travers ses contenus numériques. Cette identité a fait en sorte qu’elle soit sollicitée comme la marraine de l’édition 2 du salon de la beauté africaine.

Travailler sa visibilité

Travailler sa visibilité selon dame Abossolo est essentiel pour toucher sa cible. C’est pourquoi il est nécessaire d’être sur le réseau social sur lequel se trouve sa cible. « Ça peut arriver que votre cible ne soit pas sur Facebook, mais sur Instagram, alors allez là-bas », argue l’oratrice. Définir sa cible et son réseau social favori fait ainsi partie du travail pour la visibilité. L’assiduité est par ailleurs incontournable pour un « no name » qui veut se faire connaître sur les réseaux sociaux. Il s’agit de publier régulièrement sur son activité, de « communiquer régulièrement, parler de ce que vous aimez, de ce que vous faites, et montrer de l’intérêt pour vos followers », pour reprendre la social media manager. Cet intérêt pour les followers consiste à ne pas rester indifférent aux réactions de vos abonnés.  Ceci permet non seulement de fidéliser vos abonnés, mais aussi de les rendre davantage actifs et de faire d’eux vos «ambassadeurs bénévoles en ce sens qu’ils partagent vos activités sur leurs comptes personnels ». 

Espoir Abessolo outillait des femmes au cours d’une conférence organisée le jeudi 14 novembre 2024 à l’Institut français du Cameroun antenne de Douala, à l’initiative de l’association des jeunes dynamiques pour la promotion de la culture (ADJPC), dirigée par sieur Auguste Mpacko Eboah, afin d’amener les femmes artistes en particulier à s’épanouir dans leurs activités grâce au digital. Cette conférence tenue dans le cadre du projet «L’art de l’inclusion» était aussi co-animée par sieur Daniel Same Moutongo qui a équipé les femmes au branding du point de vue technique sur YouTube. Au sortir de l’évènement, les participantes se sentent effectivement équipées pour se promouvoir sur le numérique. Matho Floriane Samira, project manager social media est de celles-là. « J’ai appris comment améliorer mes contenus sur les réseaux sociaux pour me faire connaître et gagner de l’argent. Je remercie les promoteurs de cette conférence pour l’opportunité », dit la participante.

Chanelle Ndengbe

www.griote.tv

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