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LES FEMMES ENCEINTES ET LES ENFANTS PLUS EXPOSES AUX RAVAGES DU PALUDISME

Depuis 2016, on enregistre 6 millions de cas sur le territoire camerounais, 11 000 décès chaque année, avec environ 60% de décès chez les enfants de moins de 5 ans.

Ces chiffres donnés par le ministre de la santé publique du Cameroun Dr Manaouda Malachie font état d’une réduction significative entre 2013 et 2018. Selon lui, le taux de prévalence est passé de 30% à 24%. Une baisse obtenue avec la gratuité du traitement du paludisme simple et grave chez les enfants de moins de 5 ans depuis février 2011 ; la gratuité du traitement préventif depuis 2005 chez la femme enceinte; la réduction du coût du diagnostic et de traitement du paludisme simple dans les formations sanitaires à moins de 500F; la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA) aux populations; la chimio-prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3 à 59 mois dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord pendant les grandes pluies, menée depuis 2016.

Malgré ces avancées dans la lutte contre le paludisme, le Programme National de lutte contre cette maladie par la voix de sa secrétaire permanente Dr. Dorothy Achu indique qu’en 2018, on enregistrait 14.3% du taux de décès contre 18.3% en 2019. Des données qui placent le Cameroun au 11e rang des pays les plus touchés par la maladie. Selon elle, cette hausse est due à une insuffisance des moustiquaires imprégnés à longue durée d’action et un déficit de ressources pour mener efficacement la lutte contre la maladie, l’implication insuffisante des communautés dans les actions sanitaires.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, « l’infection palustre pendant la grossesse représente un problème de santé publique majeur, comportant des risques substantiels pour la mère, le fœtus puis le nouveau-né.».

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Le ministre de la santé publique a tenu un point de presse le vendredi 24 avril 2020 à Yaoundé, à l’occasion de la 13ème journée mondiale de lutte contre le paludisme sur thème «Zéro palu, je m’engage», qui se célèbre tous les 25 avril.

Même si les progrès accomplis sont menacés par la pandémie de la COVID-19, Dr Manaouda Malachie invite à veiller à la prise en compte des mesures concrètes pour sauver des vies. Il appelle à la responsabilité de chacun dans l’élimination du paludisme.

Par ailleurs, les voies s’élèvent de plus en plus pour demander l’introduction de l’artémisia dans le protocole des soins du paludisme.

Rachèle KANOU

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