www.griote.tv

L’EXPÉRIENCE D’ELISABETH AMOAA, VIVANT AVEC DEUX UTÉRUS ET DEUX COLS DE L’UTÉRUS

Avoir deux utérus et deux cols de l’utérus n’est pas une situation habituelle, Elisabeth Amoaa, 40 ans, a longtemps été troublée avant de découvrir qu’elle souffre de didelphie.

Troublée et perdue pendant les trois premières décennies de sa vie où elle ne comprenait pas ce qui se passait en elle, Elisabeth avait trente-deux ans (32ans) lorsqu’on lui annonça qu’elle a deux utérus qui engendraient des maux réguliers au niveau de son abdomen. Recevoir cette nouvelle aussi étrange que douloureuse fut un coup dur qui ne l’a cependant pas amortie.

Elisabeth Amoaa l’expérience trouble mais victorieuse de la Didelphie utérine

C’est en 2015, qu’Elisabeth Amoaa citoyenne ghanéenne  découvre ce qui se passe dans corps. Elle a la réponse à ses troubles quotidiens après trente-deux longues années, à l’issue de plusieurs scanners et interventions chirurgicales.

En effet, de son enfance à l’âge adulte, Elisabeth était régulièrement affectée par des troubles gastriques dues à la maladie génétique. Le mal était au point où elle n’a pu avoir jusqu’à cet âge une vie professionnelle stable. Ce sont ces troubles perpétrés qui l’ont conduite au diagnostic révélateur de la Didelphie. Elle n’arrivait pas à croire à tous les détails de l’anomalie que le médecin lui donnait. La constitution de son organe génital semblait incroyable, mais les explications semblaient  logiques par rapport à ce qu’elle avait vécu jusque-là. Elisabeth n’avait pas perdu de temps pour se ressaisir, aussitôt elle avait débuté avec le traitement.

Aussi, c’est avec le plus grand courage qu’elle décide en 2021 alors âgée de 38ans, de sensibiliser publiquement sur cette maladie rare. Dans une interview accordée à BBC, elle choquait le Ghana avec sa déclaration : « Je m’appelle Elisabeth Amoaa, la femme qui a deux utérus, deux cols de l’utérus et deux canaux vaginaux ». La vérité sur son état de santé a constitué un affranchissement qui se trouvait dans son traitement. Elle répondait tellement bien à celui-ci que ses médecins ont été surpris à la découverte de sa grossesse. Car ces derniers l’avaient déclarée stérile après le diagnostic et au regard du stade avancé de l’anomalie. Dame Amoaa a en fait pu donner naissance à une petite fille, mais pas sans perturbation sérieuse qui au départ l’a mise en panique. Elle  explique qu’elle voyait toujours ses menstrues pendant sa grossesse du fait que ce n’est que l’un des utérus qui abritait le fœtus : « Je peux être enceinte dans mon utérus droit et avoir mes règles dans mon utérus gauche. C’est pourquoi lorsque j’étais enceinte de ma fille, je voyais du sang » clarifiait-elle. Elle affirme s’en sortir grâce à sa foi et à son traitement.

Militante du bien-être de la femme

Après cette expérience qui n’est probablement pas terminée, mais, qui a déjà été assez instructive pour Elisabeth, elle a aujourd’hui 40 ans, vivant en Grande-Bretagne, est auteure (écrivaine) et fondatrice d’une association caritative appelée Spéciallady Awareness. Le but étant de soutenir toutes les femmes atteintes d’une quelconque anomalie, afin de les empêcher de sombrer dans la dépression. De les empêcher également de se considérer comme différentes, de se laisser marginaliser ou de se marginaliser elles-mêmes. C’est à cet effet qu’elle peut leur donner ce conseil: « ne vous taisez pas, ne souffrez pas en silence, cherchez un diagnostic précoce et un traitement approprié. Et n’oubliez pas vous êtes spéciales».

www.griote.tv

La Didelphie utérine : l’anomalie spécifique au genre féminin

Encore appelée trouble de l’utérus, la Didelphie utérine est une anomalie rare caractérisée par la formation des doubles organes de l’appareil génital chez la femme. Ainsi comme Elisabeth, les victimes présentent deux utérus, deux cols de l’utérus et deux canaux vaginaux. On parle encore d’utérus didelphe. Elle peut conduire à l’infertilité chez les victimes, mais celles-ci peuvent avoir une vie sexuelle normale d’après les spécialistes. Ces derniers ne renseignent cependant pas sur la cause de l’utérus didelphe, mais envisagent la possibilité d’une maladie héréditaire. Les médecins recommandent le suivie permanent chez les personnes atteintes une fois le diagnostic établi. Mais bien avant d’être révélée, la maladie génétique crée des troubles permanents, véritables obstacles à l’épanouissement. C’est ce qu’a vécu Elisabeth Amoaa.

Chanelle NDENGBE (Stagiaire)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!
Top