Le Douala Grand Mall n’est pas resté en mage d’octobre rose.
Le 28 octobre 2022, les femmes de ce centre commercial situé dans la ville de Douala ont eu le privilège de participer à une causerie éducative autour du cancer du sein.
Sous le thème «Cancer du sein, parlons-en», elles se sont entretenues avec une gynécologue obstétricienne. Des méthodes préventives, des facteurs à risque et même l’auto-examen des seins ont meublé les échanges.
Dans la salle, ce sont des femmes curieuses mais aussi des hommes qui veulent comprendre comment cette maladie qui attaque les seins peut changer le cours d’une vie, non seulement pour la malade mais aussi pour son entourage.
«Le cancer du sein c’est un diagnostic qui est difficile, c’est une annonce qui est vécue comme une petite mort. Pour cela il faut s’accrocher. Les traitements sont parfois durs, ils sont parfois lourds, mais lorsque la guérison est au bout, c’est le seul leitmotiv qu’on doit avoir. Et à la fin , on se retrouve comme une combattante qui a gagné une guerre et on peut en être fière. On pourra être fière de se dire, j’ai combattu mon cancer du sein et aujourd’hui je suis vivante»,
explique Dr Nwadjie Darolles, gynécologue – obstétricienne.
C’est un moment de sensibilisation, d’enseignement et aussi d’encouragement. La gynécologue est face à une pléthore de questions des participants. Comment reconnaître qu’on développe un cancer? Y -a-t-il des méthodes préventives? Que faire face à cette maladie? Comment examiner soi-même ses seins? La gynécologue doit rassurer.
«Il peut se manifester par un changement de couleur de la peau, par des taches rouges, il y a tellement de manifestations que si on reste focaliser sur la boule, on peut passer à côté du véritable problème. Il est important de connaître ses seins à tel point que s’il y a une anomalie, on va consulter. Je vais devant le miroir sans soutient gorge, regarder ses seins après les règles car généralement avant et pendant les règles, on a les seins gonflé»,
martèle la gynécologue.
Une autre question et non pas des moindres, est ce que les hommes sont concernés par le cancer du sein?
Affirmatif, même si les chiffres sont minables. Ils sont aussi concernés par l’autopalpation des seins. Sur place, une démonstration est faite sur un homme. Tenant sa main pour lui démontrer comment se passe le processus de l’autopalpation.
«On palpe le sein gauche avec la main droite et le sein droit avec la main gauche. On appuie le sein entre sa poitrine et on fait marcher les doigts pour rechercher une anomalie au niveau des seins et devant cette anomalie il faut pouvoir consulter. Cette anomalie peut être de toutes sortes. Ça peut être une blessure, ça peut être un bouton, qui est apparu et qui n’était pas là avant. Et ça va pouvoir vous alerter et allez consulter et en ce moment on vous fera des examens pour savoir»,
indique la gynécologue
Le cancer du sein, une question de santé publique
Le Grand Mall n’est pas resté en mage de la mouvance du mois d’octobre, consacré à la lutte contre le cancer du sein. Dans sa responsabilité sociétale, il a tenu à joindre sa voix à celle nationale dans la lutte contre le cancer du sein en invitant ce vendredi, plusieurs femmes qui travaillent au grand Mall
«Nous avons une cinquantaine de magasins qui ont été représentés dans cette causerie autour du cancer du sein. Une gynécologue a entretenu les femmes autour de cette pathologie qui fait les ravages. C’est notre manière à nous d’accompagner la lutte contre le cancer du sein et une manière de dire que cette maladie doit être véritablement prévenue»,
affirme Alain Tchakounté, responsable de Douala Grand Mall.
Une causerie qui a été bénéfique pour les participantes.
«Aujourd’hui j’ai pu découvrir encore beaucoup de choses, comme les facteurs de risques et comment les éviter. Les radiations qui provoquent les troubles hormonaux et puis aussi la façon de palper, parce que jusqu’ici ce n’était pas nette dans ma tête. Et aussi certains facteurs comme les produits chimiques. Et au niveau du traitement, je ne savais pas que c’était subventionné à 50%; Parce que j’avais une cliente qui avait ce même problème, elle évitait d’aller se faire soigner parce qu’elle disait que c’était très coûteux. Maintenant comme on le sait c’est très important. À partir de maintenant je pourrais me mettre devant un miroir pour essayer de connaître mes seins faire une évaluation au fur et à mesure»,
se réjouit Louise YONDJEU, une participante.
Le cancer du sein c’est le premier cancer de la femme. Dans le monde 1 femme sur 8 est concernée par cette maladie. Toute femme à partir de 25 ans doit connaître ses seins et s’examiner chaque mois après les règles et s’il y a la moindre anomalie, s’il y a l’apparition d’un élément qui n’était pas là avant, il est conseillé de rapidement consulter. Toute femme à partir de l’âge de 45 ans et parfois 40 ans doit faire une mammographie une fois tous les deux ans.
Rachèle KANOU