Elles soutiennent la manifestation organisée ce 22 septembre pour revendiquer le retour de la paix dans les zones anglophones et même la révision du code électoral.
Pour Alice Sadio, «Il est des moments dans la vie d’une nation comme ceux-ci où il est sage de laisser le véritable BOSS qu’est le peuple souverain, dire sa part de vérité sans tenter de le brimer. En d’autres termes, le 22 septembre 2020 sera ce que le peuple voudra qu’il soit», écrit l’ancienne présidente et même ex-militante du parti politique, Alliance des Forces Progressistes (AFP) sur son compte Facebook.
Elle avait claqué la porte à ce parti d’opposition le 28 janvier 2020, sans évoquer les raisons de sa démission. Malgré son départ, sa lutte en tant qu’opposante continue. Dans ses différentes sorties dont la dernière liée au soutien de la marche organisée par Maurice Kamto pour protester contre les prochaines élections régionales, Alice Sadio rappelle que, « la liberté d’expression, d’association, de réunion et de manifestation sont les seuls baromètres objectifs de l’effectivité ou non de la démocratie et de l’État de droit».
Maximilliènne Ngo Mbe quant à elle met en garde ceux qui interdisent cette marche. Pour la directrice exécutive du REDHAC, c’est un moyen d’expression et un droit pour chaque citoyen. S’adressant aux gouverneurs qui ont d’ores et déjà ont interdit toute manifestation, elle déclare. «Messieurs les gouverneurs le droit à la manifestation pacifique est l’une des libertés fondamentales. L’Union Africaine et l’ONU sont intraitables lorsque ces dernières sont bafouées».
Me Alice Nkom, avocate et défenseure des droits humains n’est pas en reste. Elle dit être prête à descendre dans les rues ce 22 septembre 2020 pour accompagner cette marche. Pour elle c’est une affaire de droit et l’intimidation ne passera pas. «Le ministre de l’administration territoriale utilise une version de la loi tronquée pour essayer d’empêcher ces manifestations ici, c’est le droit international qui compte, et il prévoit le droit de manifester. Il y’a une hiérarchie des lois, et la primauté est donnée aux lois internationales et tous les chefs d’État sont tenus de les respecter».
Alors que le premier rassemblement est fixé demain 22 septembre, le gouvernement évoque un «mouvement insurrectionnel». Les sanctions sont annoncées à la l’endroit des manifestants, allant des arrestations, aux peines d’emprisonnement à vie. Une forte présence d’hommes en tenue dans les grandes métropoles du pays, indique la température élevée de la situation.
Edith Kah Walla avec son mouvement «stand up for Cameroun» s’est officiellement rangé depuis le 13 septembre 2020, du côté de Maurice Kamto, président du MRC, dans le cadre des manifestations visant à demander le départ de Paul Biya. A l’approche de la date du 22 septembre, les autorités mettent les bouchées doubles pour empêcher cette marche. C’est dans cette atmosphère tendue que les traditionnelles réunions du vendredi de «Stand up for Cameroon», dénommées «Friday In Black» au siège du Cameroon People’s Party (CPP ) à Douala et à Yaoundé, ont été marquées par des faits peu communs. Certains membres de ce mouvement ont été interpellés par des forces de maintien de l’ordre. Les demandes de libération de ces personnes se multiplient.
Rachèle KANOU
Merci à vous femmes, amazones du Cameroun car il faut le dire votre détermination apportera un flambeau neuf à cette nation qu’est le Cameroun.