www.griote.tv

MASSACRE DE KUMBA : DES FEMMES POLITICIENNES DENONCENT L’ACTE HORRIBLE, RÉCLAMENT UNE JOURNÉE EN HOMMAGE AUX VICTIMES ET EXIGENT DES ENQUÊTES MINUTIEUSES

Elles demandent une journée de deuil national,  des enquêtes multiformes et contradictoires et même une réponse rapide à la crise qui perdure.

Les cœurs ne cessent de saigner suite à la  barbarie humaine orchestrée sur les enfants,  ce 24 octobre à Kumba dans le sud-ouest du Cameroun. 7 enfants donc 6 filles  et un garçon ont été froidement assassinés et 12 autres grièvement blessés par des hommes jusqu’ici non identifiés.

Ce lundi matin,  les services ont repris normalement sur l’ensemble du territoire national. Malgré quelques mobilisations des femmes vêtues de noirs, le vert-rouge-jaune a  paisiblement flotté comme de coutume.  Un état de chose que dénonce Nourane Foster . « Les drapeaux devraient être en berne ce jour ! Le décret sur la journée de deuil national devrait être signé. Notre soutien indéfectible à la République et à notre armée n’est pas signe de faiblesse », a écrit la députée du PCRN, ce 26 octobre, deux jours après le drame. Portant la voix de la Jeunesse Camerounaise  ce matin, l’honorable, exige du Gouvernement une meilleure gestion et une pro-action digne et  demande à l’Etat d’autoriser les marches pacifiques pour ceux qui en demandent.  « Nous exigeons également la liberté de manifester pour tous ceux qui désirent marcher pour exprimer la colère, le deuil et surtout dénoncer les ennemis de la République où qu’ils se trouvent ».

Patricia Ndam Njoya , maire de Foumban quant à elle,  exige  «des enquêtes multiformes et contradictoires ». Dans une note rendue public  au soir du 24 octobre  jour du drame, la veuve d’Adamou Ndam Njoya a réagit en sa qualité de présidente de l’Union démocratique du Cameroun (UDC). En condamnant   cet acte  qu’elle juge  insoutenable et injustifiable, elle déclare « ces enfants innocents sont des martyrs, comme tous ceux de cette nation en particulier dans la région du NOSO, qui sont tués à cause de ce dont ils sont en droit de croire : l’égalité, et la justice pour tous. La patrie : le drapeau vert-rouge-jaune, hissé sur la cour de l’école devant les  protéger… ».  Patricia  Tomaino Ndam Njoya continue en demandant  au gouvernement camerounais un type d’enquête  bien précis afin d’établir les responsabilités. « Aussi, les enquêtes multiformes  et contradictoires doivent être engagées afin que les responsabilités soient clairement établies ».

En plus de cette réaction, nous avons celle de Marlyse Douala Bell,  invitée de l’émission dominicale  Droit de Réponse sur Équinoxe TV ce dimanche au lendemain du carnage. Cadre du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) et  ancienne  députée, elle  demande que l’on trouve une réponse rapide à cette crise qui perdure dans les régions anglophones depuis quatre ans. « Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ça ? Mais la vie va continuer comme si rien ne s’est passé. La vie va continuer mais je n’ose même pas imaginer la peine de ces parents ou de ces voisins qui ont perdus des enfants. Je n’ose même pas… Il faut faire quelque chose au plus vite », décrie-t-elle, en fondant en larmes.

Edith  Kah Walla n’est pas en reste. La femme leader du cameroon people’s parti (CPP)  pense qu’aucune procédure n’a été initiée par le gouvernement pour interpeller les amazoniens à l’étranger, depuis le début de la crise anglophone. A-t-elle fait savoir ce lundi matin sur les antennes de la radio Balafon.  Pour avoir contacté plusieurs  ambassades du pays à l’étranger, l’initiatrice de « vendredis noirs » au Cameroun  et du mouvement « stand up for cameroon » dit avoir été surprise. Seule une ambassade a avoué avoir reçu un appel  d’une autorité camerounaise lui demandant de refuser l’accès de certaines personnes sur son territoire de commandement.  Une demande qui a d’ailleurs été rejetée. pourtant les commanditaires de la crise anglophone vivant  à l’étranger devraient être poursuivis par Interpol selon la politicienne.

LES FAITS

Le samedi 24 octobre 2020 alors que les élèves du  « Mother Francisca International Academy » situé à Kumba 2 dans le Sud-ouest étaient en plein cours,  un groupe d’hommes cagoulés et munis d’armes y ont fait irruption et attaqués ces enfants. 7 d’entre eux ont été tués et 12 blessés. D’après ce bilan officiel, l’on constate que les principales victimes sont les filles donc 6 contre un garçon.

Rachèle KANOU

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!
Top