Paul Biya est enfin sorti de sa réserve ce lundi à 17H48 minutes.
Via un Tweet, le président de la république camerounaise exprime son chagrin et compatit aux douleurs que portent les familles durement éprouvées suite à l’assassinat de leurs enfants. « J’ai appris avec une grande tristesse l’horrible assassinat de plusieurs élèves de l’école Mother Francisca International Bilingual Academy, survenu dans la ville de Kumba. Je condamne avec la plus grande fermeté ce crime barbare et lâche, envers des enfants innocents », écrit Paul Biya en blâmant cet acte odieux.
Dans son tweet, il réitère les instructions données, visant à mettre hors d’état de nuire les auteurs de ce crime crapuleux. « J’ai par ailleurs donné des instructions pour que des mesures appropriées soient prises avec diligence, afin que les auteurs de ces actes ignobles soient interpellés par nos forces de défense et de sécurité, et traduits devant la justice », lit-on.
Paul Biya témoignage sa solidarité et celle de son épouse Chantal Biya, envers ces familles qui demeurent dans la consternation. « Aux familles endeuillées, ainsi qu’à la communauté éducative, j’adresse mon entière solidarité et mes sincères condoléances. J’y joins mes vœux de prompt rétablissement aux blessés, ainsi que la compassion particulièrement émue de mon Epouse ».
LE SILENCE DES ENSEIGNANTS DE MOTHER FRANCISCA INTERNATIONAL BILINGUAL ACADEMY
Il faut noter que plus de 72 heures après le meurtre des élèves de Mother Francisca International Bilingual Academy de Fiango à Kumba, les témoignages des enseignants qui étaient présents ce jour, restent attendus.
La promotrice du dit établissement scolaire, la nommée Judith Fobindia serait toujours en garde-à-vue depuis samedi jour du drame avec 5 autres enseignants. D’après nos sources sur place, un enseignant blessé est sous soins mais l’on ignore où se trouvent les autres membres du personnel de cette école situé dans la région du Sud-Ouest, une zone en crise depuis 4 ans.
LA PSYCHOSE RÈGNE
L’école est restée fermée ce lundi. Les parents dans la crainte totale, certains disent n’avoir aucune intention de renvoyer leurs progénitures à l’école avant la fin de ce conflit. « Mes enfants ne pourront plus jamais retourner à l’école. Je n’ai pas été à l’école. Après ça, si le gouvernement estime que nous devons tous mourir en restant analphabètes, alors, qu’il en soit ainsi », laisse entendre Isabel, mère d’une rescapée.
Le drame survenu le 24 octobre dernier à kumba a plongé les familles, les communautés nationales et internationales dans le deuil. Même si le gouvernement camerounais accuse les groupes sécessionnistes, les voix se lèvent pour réclamer non seulement les enquêtes approfondies afin d’établir les responsabilités mais aussi la fin de cette guerre qui ne cesse de faire des victimes dans les régions anglophones du Cameroun.
Rachèle KANOU