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MASSACRE DE NGARBUH : IMPACT OU PAS SUR LES FESTIVITES DU 08 MARS ?

La question se pose avec acuité depuis l’information sur le décès dans des conditions insoutenables des femmes et enfants dans le Donga-Mantung.

Sur la toile, il s’est développé un appel au boycott du pagne et de la célébration de la journée internationale de la femme, pour marquer la solidarité aux victimes de la crise anglophone et celles de Ngarbuh en particulier.

Certaines politiciennes ou membres de la société civile disent non à la fête du 8 mars et invitent toutes les femmes Camerounaises à les suivre. Elles pensent qu’il est indécent de festoyer avec une étoffe alors que tout à côté dans les régions anglophones du Cameroun, des milliers de femmes et leurs enfants sont victimes des massacres et autres traitements inhumains. A la place d’un pagne et d’un défilé, ces contestataires recommandent aux femmes de se vêtir en noir et manifester par des marches de dénonciations.

Activiste et femme politique, Edith Kah Walla reste ferme sur cette proposition. «C’est clair que nous ne serons pas en pagne du 8 mars. On ne peut pas porter un pagne qui nous est donné par un Etat qui ne s’occupe pas de nous. Nous boycottons cette célébration», l’ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2011 veut boycotter la journée dédiée à la femme. Pour elle, le 08 mars reste une fable tant que de nombreuses femmes vivent dans la douleur. «On ne peut pas prétendre être en fête dans ce pays alors que les femmes du Nord-ouest et du Sud-ouest pleurent leurs enfants tués ou disparus. Sauf si on est complètement insensible».

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Maitre Alice Nkom quant à elle, milite pour un contenu qui s’adapte à l’actualité, à l’exemple du «retour forcé» de la paix dans le pays. Un seul jour dédié à la femme sur les 365 que compte l’année devrait nous être utile selon elle. «Les femmes sont actrices et victimes dans la crise. Leur implication et leur rôle sont primordiaux, tant il est vrai qu’elles sont au cœur du conflit, elles paient le prix fort. Ce jour-là, il faut montrer qu’elles existent et méritent un soutien multiforme conséquent. Par elles viendront les solutions concrètes pour la paix et le développement». Pour l’avocate et activiste, Il faut justement profiter de cette journée pour exprimer le ras-le-bol.

La journée internationale des droits des femmes se célèbre tous les 8 mars. Le thème de cette année est «promotion de l’égalité et protection des droits de la femme : faire le bilan des actions entreprises et fixer un nouveau cap».

Rachèle KANOU

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