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MBANGA : LA FEMME ACCUSÉE D’AVOIR TUÉ ET JÉTÉ SON FILS DANS UN PUITS SERAIT INNOCENTE SELON SES PROCHES

Accusée le 21 novembre 2022 d’avoir tué et jeté son fils Franck âgé de 1 an et trois mois dans le puits, la présumée meurtrière Inès Njayou a été déférée à la prison principale de Mbanga.

C’est une découverte au centre des commentaires depuis le 21 novembre dernier à Mbanga dans le département du Moungo, région du Littoral. La mort de bébé Franck âgé de 1 an et 3 mois reste toujours sans véritable explication. La dépouille de ce dernier a été découverte par un jeune garçon du quartier qui a alerté le voisinage. Les voisins ont tout de suite conclu que la génitrice de 21 ans, après avoir tué son fils, l’a jeté dans le puits pour effacer toute trace de son crime.

Cependant, M. James Njeupa, le père de l’accusée à notre micro hier matin, nous donne une tout autre version des faits :

«Je suis le père de Inès Njayou qui est accusée en ce moment. Njayou était en voyage et est revenue le samedi 19 novembre en soirée. Elle est venue et nous avons discuté puis j’ai porté le bébé. Le lundi matin, je passe à la maison comme à l’accoutumée et je me rends compte qu’il y’a du monde et c’est ainsi que je constate qu’il y a un bébé dans le puits et ma fille n’était pas là».

La jeune maman accusée de meurtre vit avec sa mère dans une maison où la rigueur n’est pas le mot d’ordre.

«Il se pourrait qu’elle ait laissé le bébé à la maison avec sa sœur comme elle dit, puisque moi je n’habite pas avec elle, elle vit chez sa maman. Du coup, quand on retrouve le bébé à la maison elle n’est pas là. Je dis à sa maman que mais, ou est le bébé ? Elle me répond qu’Inès est sortie en laissant le bébé. Je lui demande donc si l’enfant sorti du puits n’était pas l’enfant  d’Inès elle dit non.».

Après cet échange avec la maman d’Ines avec laquelle il n’est pas en couple, James Njeupa s’en va mais reçoit un appel par la suite.

«C’est  là où mon ami m’appelle ainsi que la mère de ma fille pour me dire que le bébé retiré du puits est celui d’Inès. Sa mère prend le téléphone et l’appelle. Inès répond au téléphone en disant à sa maman que le bébé est à la maison. Sa mère lui dit que non, elle raccroche à sa mère parce qu’elle savait que le bébé était à la maison et non dans le puits.».

Inès Njayou aurait passé cette nuit-là chez un homme, étant sortie en début d’après-midi, en laissant son fils dans la maison.

«Quelques minutes après on rappelle Inès et demande qu’on aimerait la voir ; elle nous dit qu’on ne peut pas venir chez l’homme chez qui elle est. C’est ainsi qu’on se retrouve à la station à côté. Arrivé à la station le gars qui s’est rendu vers Inès lui demande que pourquoi elle a jeté l’enfant dans le puits et elle dit qu’elle ne l’a pas fait. Elle dit que si elle l’avait fait son numéro ne passerait pas et ne serait pas venue vers nous le sachant.».

Les déclarations d’Inès ne sont pas prises en considération, elle est simplement arrêtée par les voisins du quartier et conduite auprès des forces de maintien de l’ordre.

Selon les proches de Inès, l’enquête n’a pas été menée tel qu’il se doit, la jeune maman n’ayant pas eu le temps d’encaisser la douleur de la perte de son enfant a été déférée à la prison centrale de Mbanga.

«Là-bas, j’ai dit qu’il s’agissait d’une histoire de meurtre et que l’enquête doit se poursuivre en interrogeant non seulement sa sœur chez qui elle a affirmé avec insistance d’avoir laissé l’enfant en partant, mais aussi l’homme chez qui elle était avant même l’heure du meurtre. Ma fille m’a avoué qu’elle n’a pas tué son fils et d’ailleurs pourquoi l’aurait-elle fait alors qu’elle a un premier fils de 5 ans qui vit avec moi et qui va à l’école ?».

S’interroge James Njeupa, chagriné. Les proches de Inès reconnaissent qu’on peut l’accuser de négligente mais pas de meurtre et invitent à une enquête minutieuse sur cette affaire. Car, plusieurs questions restent en suspens et des zones d’ombre planent toujours sur cette affaire. Ses parents et les organisations qui l’accompagnent dénoncent une négligence dans l’enquête.

La jeune mère serait-elle ou pas le vrai orchestre de ce meurtre ? Nous y reviendrons.

Anne Babeyaka

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