C’est ce qu’elle a déclaré pendant la soirée de l’événement et qu’elle martèle depuis son sacre.
La plus belle femme du Cameroun âgée de 24 ans, veut faire de l’éducation des jeunes son cheval de bataille. Elle veut également prôner le vivre ensemble et vulgariser la politique de cohésion nationale.
« Mon projet pendant mon règne épousera le contexte sociopolitique actuel de notre pays en crise. Je veux créer un programme pour l’éducation des jeunes du Cameroun. Organiser des rencontres avec des aînés pour échanger sur notre diversité», a clamé Audrey Monkam lors d’une interview. Pendant la soirée de la finale nationale Miss Cameroun, sa prise de parole est allée dans le même sens : « J’espère pouvoir mettre ensemble les camerounais de tous âges, toutes origines culturelles et appartenances politiques, car nous vivons dans un monde multiculturel où les gens ont des affiliations diverses.».
Beaucoup voient en ce projet une initiative louable, tandis que d’autres l’interprètent comme une politisation du concours de beauté. «C’est la première fois en quatorze ans qu’une candidate des régions anglophones gagne le concours », déclare un observateur. A rappeler que depuis le début de la crise anglophone, de nombreux enfants ont été contraints de stopper les cours.
Originaire de Bali Nyonga dans le département de la Mezam, région du Nord- Ouest, Audrey Nabila Monkam est titulaire d’une licence en banque et finance et mesure 1.80 mètre. Elle a remporté la couronne le 28 décembre dernier devant Marguerite Dieunie Kilama et 18 autres candidates.
Sur son profil Facebook, Miss Cameroun 2020 a remercié le public et ses fans d’avoir cru en elle et son projet. Audrey Nabila Monkam gagne dans cette compétition la somme de 5 millions de FCFA, un véhicule, un appartement mis à sa disposition, elle bénéficiera d’un salaire mensuel de 150 000 FCFA et de nombreux autres lots. La première dauphine quant à elle, remporte 3 millions de FCFA, et la 2ème dauphine 2 millions de francs.
Cette 14ème édition de Miss Cameroun a été organisée en l’honneur de Julienne Honorine Ayissi la toute première Miss qu’a connu le Cameroun. En 1960, l’événement était baptisé Miss Indépendance, et la première dauphine du concours n’était autre que Françoise Foning, ex maire de Douala V, de regrettée mémoire.
Rachèle KANOU