Le collectif d’avocats constitué pour sa famille a déposé une plainte ce jour au tribunal militaire d’Ebolowa, contre le sous-préfet de la Lokoundjé, présumé assassin.
Franck Derlin Eyono Ebanga, sera poursuivi pour «assassinat et violence sur femme enceinte». La plainte a été déposée ce jeudi par Me Dominique Fousse, membre du collectif en charge de cette affaire. Lydienne Solange Taba a été tuée «accidentellement ou volontairement» à bout portant par cet administrateur civil, alors qu’elle portait une grossesse de 6 semaines.
«Le rapport de l’échographie figure parmi les pièces qui seront introduites dans la plainte. C’est à partir de ces éléments, ainsi que le rapport de l’autopsie, que nous avons constitué la plainte», nous informe l’avocate et défenseure des droits humains. Nous l’avons eu au téléphone cet après-midi du 03 septembre 2020.
On peut ainsi parler du début de la procédure judiciaire engagée par la famille de Lydienne, en vue de faire la lumière sur l’assassinat de leur jeune fille morte avec un fœtus dans le ventre. Après sa mort, le lieu du crime n’avait pas été sécurisé, la reconstitution des faits a été conduite en privé, uniquement par les autorités de la ville de Kribi. La famille se plaignait d’être coupée de toutes les informations. Dès ce jour, elle prend l’affaire en main et est guidée par un collectif d’avocats, regroupés autour d’un mouvement dénommé «Universal lawyers and human rights defense».
Universal lawyers and human rights defense
Le préfet de l’Océan affirmait le 23 aout dernier, que cette affaire sur le meurtre de la jeune femme était portée au tribunal militaire d’Ebolowa et que Franck Derlin Eyono Ebanga était poursuivi par le ministère public. Mais depuis lors, le mystère plane sur le lieu de sa détention. Même les avocats de la famille de la défunte disent ne pas savoir avec exactitude s’il est détenu ou pas. «On dit qu’il est à la gendarmerie mais on ne sait où. L’on se demande s’il est vraiment détenu quelque part. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on ne sait pas où il se trouve», nous dit Me Guy Olivier Moteng, un autre membre du collectif. Pour les effets personnels de Lydienne, en l’occurrence son téléphone, il a été mis «sous scellé», apprend-t-on de Me Dominique Fousse.
Tuée le 25 juillet 2020 par balle au domicile du sous-préfet de la Lokoundjé, Lydienne Solange Taba a été inhumée le 29 août dernier dans son village à Lobethal Mouanko dans la Sanaga Maritime. Lors de ses obsèques, la famille plongée dans la désolation, a rendu des témoignages vibrants, empreints de paroles de vengeance.
Rachèle KANOU
La consoeur Dominique Fousse est un confrère brillant et avec son collectif, je suis sûre qu’ensemble ils vont garantir tous les droits des ayants de la demoiselle décédée !!!
C’est magnifique que la plainte vise les infractions d’assassinat et de violences sur femmes enceintes, comme cela, si jamais les preuves démontrent ces infractions, il sera d’abord arrêté et ne pourra pas faire l’objet de liberté provisoire, et après son jugement, sa condamnation sera lourde et j’espère dissuasive.
je profite de l’occasion pour m’adresser aux hommes : si vous ne voulez pas de bébé, faites des relations sexuelles protégées ; si vous etes mariés et ne comptez pas prendre une nouvelle épouse, n’entrenez pas de relations suivies extra-conjugales ; si vous n’aimez plus une femme ou que vous estimez qu’une femme vous ne vous aiment plus ou pas, quittez là.
Je dis: »NON AUX VIOLENCES FAITES AUX FEMMES;
OUI POUR DES SANCTIONS SEVERES POUR LES HOMMES QUI VIOLENTENT/TUENT DES FEMMES ».