C’est le thème qui a accompagné la 2ème édition de la célébration de l’arbre de noël par Give Hope to Our children (GHOC) avec les enfants vulnérables.
Ils étaient plus de 200 enfants, donc ceux déplacés de la crise anglophone, des orphelins et des enfants à mobilité réduite.
La fête de la nativité c’est pour tous les enfants, il était question de donner du sourire à ces derniers qui semblent désespérés.
La cérémonie s’est tenue le 18 décembre 2021 au siège de l’association GHOC à Bonaberi dans le 4ème arrondissement de la ville de Douala.
Des animations diverses, danse, jeux, espaces commerciaux et la remise des cadeaux ont meublé cette cérémonie. Les enfants étaient au centre des activités parce que « chaque enfant mérite un noël spécial »
« Je suis très contente. J’ai vu ma fille heureuse, sourire, rire même aux éclats pour la première fois. Quand elle a vu les autres s’amuser, elle était toute joyeuse même si elle n’a pas la capacité de faire comme eux à cause de son état. Mais même dans sa chaise roulante, elle se trémoussait. Rien de plus beau que cette joie. Elle a également reçu un paquet pour noël et je ne peux que bénir cet homme de Dieu à cause de son action »,
se réjouit une maman qui a accompagné sa fille malade à cette célébration.
C’était un instant de joie, de paix et d’invitation à la réconciliation. Tout a commencé par une messe célébrée par l’abbé Venant Boris Ntouda accompagné de l’abbé Francis Epah, le promoteur de l’association GHOC.
Dans leur message, ils prient pour le retour de la paix dans les régions anglophones du Cameroun. Le seul but n’étant pas de donner le sourire, mais que ces enfants retrouvent leurs repères.
« J’ai aimé le message. Je souhaite d’abord une bonne fête à tous ces enfants. L’homme de Dieu fait bien de prier pour la paix. Ces enfants surtout ceux de la crise anglophone ont besoin de stabilité et c’est ce que GHOC essaie de faire. Que Dieu lui donne la force, pour qu’il continue cette action humanitaire »,
réagit Georges, invité à la cérémonie.
Au cours de la messe, il y a eu des offrandes; et au terme, des espaces commerciaux dont les revenus serviront à la scolarisation des enfants.
300 enfants scolarisés
C’était aussi un moment de bilan, les activités de GHOC ne s’arrêtent pas à la célébration de l’arbre de noël. Avec l’aide des bénévoles, entreprises et personnes de bonne volonté, l’association existant depuis 2018 a déjà scolarisé plus de 300 enfants départagés dans des régions du Cameroun.
Parce que l’éducation reste un défi majeur, il s’agit de restaurer ce droit pour ces enfants. D’où le centre d’études et loisirs pour enfants crée en 2020 avec pour objectif principal, améliorer le cadre idoine pour l’éducation des enfants et apporter un soutien psycho-social aux enfants vulnérables.
« Il vise en fait à restaurer le droit à l’éducation des enfants victimes des conflits, catastrophes et des violences de genre. Il implique également tout enfant dont la vulnérabilité a un impact considérable sur son éducation et son épanouissement social. Un accès inclusif à un environnement sûr et protecteur des enfants vulnérables et améliorer la qualité et la pertinence de l’éducation et les conditions d’apprentissage des enfants vulnérables »,
explique l’abbé Francis Epah, le promoteur.
GHOC accueille environ 250 enfants vulnérables dans le centre d’études. L’équipe constituée des bénévoles travaille en parfaite collaboration avec le Centre des Affaires Sociales de Bonaberi. Les ambitions vont au-delà. A la longue, son promoteur voudrait avoir un espace où les enfants pourraient vivre et être formés à des petits métiers sur place pour ceux qui ne réussissent pas à l’école.
« Le projet est d’arriver à embaucher quelqu’un pour une permanence, peut être certains jours de la semaine et même créer une école. Il nous faut plus de livres en anglais comme en français puisque nous avons démarré un projet de bibliothèque. Des ordinateurs pour initier les enfants à l’outil informatique. Des vidéos projecteurs, équiper la pièce co-working space ainsi des ressources humaines en accompagnement psychologique »,
souligne-t-il.
Ainsi l’homme de Dieu continue de tendre la main à toute personne de bonne volonté, pour avoir les moyens nécessaires pour atteindre ces projets.
Rachèle KANOU
