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PERRINE JOELLE MEGNO EST INGENIEURE EN CONSTRUCTION METALLIQUE A 28 ANS

Cette maman d’un enfant de 2 ans, s’est lancée un défi après l’obtention de son BEPC, pratiquer la chaudronnerie.

Pour elle, c’était un challenge avec les garçons qui la narguaient, estimant que les femmes ne peuvent exercer certains métiers. Elle s’inscrit donc en chaudronnerie où elle s’en sort haut la main malgré les craintes de sa maman. Mais après son baccalauréat, c’est le vide. «Je suis allée à Yaoundé me former parce que pour continuer à l’université, il fallait aller à l’étranger et ma maman n’avait pas les moyens. J’ai tourné quelques années … après j’entre à De la salle, je fais le BTS, je fais la licence. J’arrête et je commence à travailler».

Son rêve a toujours été de pratiquer les métiers dits masculins. Toute petite, elle envisageait être colonelle, une ambition qu’elle a gardée bien au frais. « J’ai toujours rêvé de faire les métiers hommes, les métiers difficiles.».

La chaudronnerie est encore considérée comme un travail pour homme. Elle suscite de nombreux questionnements lorsqu’elle est pratiquée par une femme et Perrine fait parfois l’objet de curiosité. «Quand on te voit faire ça, on veut te filmer, te poser des questions».

Elle s’est imposée par la force de son travail et les autres femmes avec lesquelles elle a commencé ont soit abandonné ou se sont reconverties. «Ce n’est que le travail qui fait qu’on s’impose homme ou femme. Quand on brave les épreuves, on s’illustre.».

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En 2018, elle a lancé sa propre entreprise mais a fait face à la réticence des clients. Ils estimaient qu’une femme chaudronnière ne peut bien accomplir le travail qui lui est confié. D’ailleurs, les femmes qui travaillent dans le domaine sont pour le moment victimes de stigmatisation. Ainsi,  elle a momentanément fermé boutique. Aujourd’hui elle travaille beaucoup plus pour le compte des autres. «Les gens m’appellent parce qu’ils savent que je connais mon travail ».

Elle compte créer une bonne fois pour toute une structure de chaudronnerie qui porte son empreinte.  «Toutes les grosses structures de chaudronnerie ont été créées par les hommes. Pourquoi pas une femme à la tête d’une entreprise de chaudronnerie avec tout le nécessaire? C’est ça mon plus gros projet».

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Pour le moment elle achète progressivement du matériel pour s’installer une bonne fois à son compte. Elle rassure tout de suite ses potentiels clients. «Peu importe le projet que j’ai devant moi, je vais le réaliser. Que ce soit les citernes, les semi-remorques ou les charpentes métalliques, je suis une spécialiste du domaine.».

Son équipe lui fait confiance, et elle la dirige d’une main de fer dans un gant de velours.

Chantal Mveng

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3 Commentaires

  1. Joëlle Perrine megno

    Magnifique

  2. Yves baresi Kamani

    J’ai confiance bcp de courage megno

  3. Moukete Moukete Cédric Martial

    Beaucoup de courage Joëlle.
    La persevérance au bout des efforts a toujours une récompense heureuse.
    Que Dieu te bénisse.

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